Et si inexorablement on allait vers une nouvelle guerre de Sécession aux États désunis d4amérique ? Elle opposera des entités humaines que tout oppose tant sur les valeurs que sur le sens de l’action publique. Elle viendra des défauts intrinsèques du fédéralisme réputé donner une plus grande liberté aux entités constituant une nation. Ils apparaissent de plus en plus avec des fractures sociales, ethniques, sociétales, religieuses exacerbés par des extrémismes au moins aussi dangereux que ceux qu’ont combattu et continuent de combattre les USA. La bombe à fragmentation créée par la période « trumpiste » explosera dans un avenir très proche.
La première alerte a été constitué par l’épisode de l’envahissement du Capitole le 6 janvier 2021. Un courant de contestation violente du résultat de l’élection présidentielle n’a jamais cessé de traverser le pays. Il retrouve toute sa vigueur avec le renouvellement de la moitié des assemblées et de la gouvernance des États. Elle ne s’arrêtera pas et bien au contraire elle grandira à mesure qu’approche ce qui sera la revanche Biden-Trump. Ancrée dans l’opinion dominante la certitude que les élections sont truquées si elles ne correspondent pas à votre engagement constitue déjà une atteinte grave à ce qu’il reste d’une démocratie gangrenée par les lobbies en tous genres.
En fait en terme de truquage, le patron de l’armée privée de Poutine a délibérément jeté de l’huile sur le feu en avouant que les hackers russes avaient influé sur le scrutin ayant permis au plus dangereux des dirigeants de la planète de s’installer à la maison blanche. Par le biais d’une « usine à trolls » : de faux profils opérant sur les réseaux sociaux pour tenter d’influencer les électeurs, par exemple en dénigrant des candidats ou en relayant de fausses informations.
Cette implication dans le processus démocratique des États-Unis, Evguéni Prigojine l’a lui-même reconnu : « Nous nous sommes ingérés, nous le faisons et nous allons continuer de le faire. Avec précaution, précision, de façon chirurgicale, d’une manière qui nous est propre ». Il est quasiment certain que ce qui est appelé pudiquement « une ingérence » n’a jamais cessé pesant sur la cristallisation des positions dans un pays où au nom de la liberté d’expression toutes les contre-vérités ravagent ce qui depuis longtemps ne relève pas de la citoyenneté.
Comme en plus l’heureux propriétaire de Twitter a rallié le camp de la désinformation massive organisée dans l’indifférence mondiale générale le déséquilibre institutionnel s’aggrave. Elon Musk a en effet appelé les Américains à voter pour le parti républicain aux élections de mi-mandat mardi, au nom de l’équilibre entre les pouvoirs exécutif et législatif. «Le partage du pouvoir limite les pires excès, donc je recommande de voter pour un Congrès républicain, étant donné que la présidence est démocrate», a tweeté le nouveau patron de Twitter à ses 114 millions d’abonnés. Aussitôt achetée, après des purges massives, il a transformé cette vaste entreprise du simplisme permanent en outil de propagande ce qui devrait interroger sur son futur rôle dans le monde.
Ces deux dernières années aux États-Unis, les États républicains ont multiplié les lois portant atteinte au droit de vote, sous prétexte de lutter contre la fraude électorale. Leur système étendue à davantage d’États grâce aux succès promis dès mercredi soir pourrait redonner un pouvoir confortable à Trump. 42 lois restreignant ce droit fondamental ont été promulguées dans 21 États depuis début 2021, quand le démocrate Joe Biden a été investi président. Parmi ces lois, 33 contiennent au moins une provision qui sera en vigueur lors des « Midterms » dans 20 États.
Au Texas, où la théorie du complot de l’élection volée de Donald Trump a particulièrement bien circulé, une loi impose ainsi des restrictions supplémentaires pour obtenir et renvoyer un bulletin par courrier. Et ses effets se sont déjà fait sentir avec l’annulation de milliers de votes lors des primaires. Des textes similaires ont été votés dans les États essentiels de Floride, de Géorgie ou encore d’Arizona, où les électeurs devront se prononcer le 8 novembre sur un amendement à la Constitution locale qui impose des conditions d’identification plus strictes pour voter en personne et par courrier.
Par exemple, le bulletin par correspondance ne sera pas validé si l’enveloppe qui le contient ne comporte pas un numéro d’identification issu du permis de conduire ou encore de la carte de sécurité sociale du votant. Or ces documents sont payants aux USA et peu de gens les ont dans les classes sociales les plus précaires. Bien d’autres mesures vont déjà peser sur les résultats et seront étendues. La « démocratie » américaine est malade rongée par l’irrationalité généralisée. Jeudi matin nous en aurons la preuve.
Biden va être balayé comme un fétu de paille. Le sort de l’Ukraine va basculer. La Chine va retrouver son appétit de dragon insatiable. L’Europe va grelotter et pas que de froid. La débâcle climatique s’accentuera. Partout les démocraties vont en pâtir. Bref jeudi matin, le virage risque d’être rude.
Pied de nez à Roger Pierre et Jean-Marc Thibault: la guerre de sécession n’a pas cessé, ça c’est sûr!
@ à mon ami christian…
Personnellement, je choisirai… Racine :
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur « nos » têtes !
Ce qui est navrant, pour ne pas dire plus, c’est que la France a tendance à imiter les USA…
Quelques années après, on retrouve dans notre pays les mêmes déviances dont le développement du lobbying et des influenceurs (ses) est l’une des formes perverses de la démocratie…qui n’en est plus une.
Lafayette doit se retourner dans sa tombe…
Et le pire est à venir
Et le monde est à vomir
@ à mon ami Gilles…
Cette référence au marquis de Lafayette m’invite à ce complément : un noble fortuné qui saura naviguer… « dans les 2 sens du mot… ! »
« La France a tendance à imiter les USA… »
Fort heureusement, ce sont les mêmes cabinets d’experts con-sulting qui conseillent nos gouvernements et leurs milliardaires sponsors.
Et en lisant le dernier paragraphe, Fraternité et Egalité sont dans la tornade, seule la liberté de se tirer dessus va prévaloir.
@ à mon ami Christian…
« Fraternité et Egalité sont… » me rappellent :
« pince-mi et pince-moi sont dans un bateau… »
La suite ? « Pince-mi se noie »…
Qui est-ce qui reste ?
Réponse à Christian pour son message d’hier à propos des salons de passage.
« On aura beau marcher toute une folle journée pour se rendre chez Rubin, si le compte n’y est pas, on ne trouvera pas alme qui vive. »
Je sais c’est un peur tiré par les cheveux (capillotracté comme disent les xyloglotophones ), mai est-ce étonnant lorsque l’on évoque un figaro ?
Quant à la situation aux États Unis, à force de semer le vent(je reste poli) dans le monde, ils récoltent la tempête chez eux.
Et comme nous importons beaucoup de choses des USA, du meilleur comme surtout du pire, « we are not out of the inn » comme disait (probablement) George Washington. ….
Bonjour J.J., je me faisais des cheveux en attendant une réaction. Et en écho à ma Laurita, je peux même dire jusqu’à la Racine de mes cheveux. Elle connait la fameuse allitération d’Andromaque. Après Don Quijote, Cid errant…
Bonne journée à vous!
@ à mon ami christian…
.… Cid errant…
Un peu trop facile, mais bravo quand bien même… !
Quand j’entends… États-Unis, je sors mon pistolet !
Mais je suis sûre de perdre, ne sachant pas tirer…
Zéro poésie en Roue Libre du jour
Où seule… la violence a cours !
Notre seul espoir ? Lafontaine :
Comme il disait ces mots
Du bout de l’horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs…
Mais non !
« Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. »
@ à mon ami J.J.
C’est où » Là « … ? Je déménage de suite… !