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Préparez vous à vous battre avec l’énergie du désespoir

Les orientations données en matière de transition énergétique au niveau national conduisent la plupart du temps dans une impasse pour les consommateurs qui les suivent. Le principe est toujours le même : éviter une crise dans un domaine lié à la surexploitation des ressources de la planète en proposant des solutions jugées moins « exigeantes » mais dont on ne mesure pas l’impact. Cette gestion au pif dans l’urgence génère des effets encore plus négatifs. Et c’est valable dans absolument tous les domaines.

Dans le secteur de l’énergie les exemples foisonnent et dans la période présente ils vont tous dans le même sens. Si l’on prend le secteur de l’électricité on est passé du « tout électrique » qui a fait distribuer des aides, des primes, des incitations il y a a quelques décennies à celui de la »sobriété incitative » pour certaines situations. Mais dans le même temps on lance une filière capitale autour des véhicules qui cherchent parfois désespérément des stations de recharge électriques… Un slogan pourrait être , « ne vous chauffez pas pour alimenter votre automobile ». Plus de 11 millions de logements dépendent totalement du courant électrique !

Les occupants ayant fait confiance aux vendeurs de radiateurs muraux soit-disant hyper-performants et… subventionnés risquent bel et bien de déchanter. Ils avaient abandonné le « mazout » devenu trop cher en respectant la pub voulant alors que si « nous n’avions pas de pétrole nous avions des idées ». La question est simple : aura-t-on dans les toutes prochaines années la capacité de production nécessaire aux injonctions officielles renforcées par des primes aux buts totalement différents des précédentes.

Il y a eu la vogue du gaz, lui-aussi salvateur. Son prix s’étant envolé la stratégie a tourné au fiasco. Les grandes campagnes de mise en place de réseaux a conduit 12 millions de foyers à s’équiper de chaudières dédiées à cette source d’énergie totalement importée. Là encore les pubs on succédé aux pubs et le résultat conduit à une situation encore plus critique pour celles et ceux qui leur ont fait confiance. La stratégie ne varie pas. Elle consiste à subventionner l’investissement en le rendant attractif pour créer un marché. La masse des besoins doit rendre pour l’usager le coût de fonctionnement attractif avant que, loi du marché libéral oblige, il augmente selon les cours mondiaux d’approvisionnement.

80 % des ménages français utilisent soir l’électricité, soit le gaz pour leur chauffage et les autres qui se pensent épargnés ne le sont pas du tout. Les ventes des systèmes utilisant le bois qui constituaient des alternatives s’orientent vers une double crise d’approvisionnement et de tarifs. Les 3 millions de Français se chauffant avec du bois doivent s’inquiéter. La pénurie touche d’approvisionnement. Les sociétés de vente de bois de chauffage ne désemplissent pas, à mesure que la température baisse à cause d’un afflux massif de nouveaux clients et de l’insuffisance de la production. Alors l’assemblée vient de décider de… subventionner l’utilisation de bûches comme de pellets, ces granulés de bois, dont les prix explosent.

Nul ne se soucie du vrai problème : la ressource est insuffisante et les prix n’étant pas bloqués les fournisseurs sachant qu’il y a une aide vont vite monter les prix. Les fabricants de ces « boulets de bois » écrabouillent les sous-bois, broient tout ce qu’ils trouvent, abattent des arbrisseaux et même des arbres de moindre taille et défoncent chemins ruraux ou communaux pour évacuer leur matière première. Rien ne trouve grâce face à l’appétit de leurs engins. Les habitués de la piste cyclable Lapébie entre Sadirac et Créon peuvent aisément le vérifier. Nécessité faisant loi, les règlements sont contournés pour des opérations de plus en plus dévastatrices.

L’éolien ? Pas question car il dégrade les paysages, perturbe la faune et provoque des nuisances dans son environnement immédiat. Les parcs solaires détruisent des terres agricole potentielles et sur les toits les panneaux abîment l’esthétique des habitations vues d’avion. La force de l’eau n’a plus la cote puisque cours d’eau et zones de production sont altérées par le réchauffement climatique. Les déclarations officielles, les plans à court terme n’ont absolument aucune fiabilité.

Heureusement qu’il y a la sinécure de haut Commissaire de Bayrou pour nous sauver. Lui au moins il va concocter une doctrine française en matière d’énergie… et surtout doper les programmes de transformation accélérée des 5 millions de logements « passoires thermiques ». Ah ! Mince j’oubliais les entreprisses fiables ne sont pas suffisantes et la main d’œuvre manque. Tout va pour le mieux puisque quelques dizaines de migrants occupent médiatiquement le devant de l’actualité et évite que l’on aborde l’essentiel !

Cet article a 14 commentaires

  1. Laure Garralaga Lataste

    … « et sur les toits les panneaux abîment l’esthétique des habitations vues d’avion. »
    Mon Dieu…! Quel manque de goût… ! Il est vrai que pour nous qui prenons notre jet privé tous les jours ce manque d’esthétique est INADMISSIBLE… ! ! !

  2. christian grené

    Quoi de mieux pour se réchauffer de bon matin, et pour répondre en sorte à Jean-Marie, que de relire Antoine Blondin qui fût mon ami et mon… maître? « Si je cherche du solide autour de moi, je n’aperçois ni murs, ni meubles, rien que des êtres. L’amitié, ou l’amour, aura été mon manteau et ma maison ».
    Signé: La graine d’ananar.

  3. J.J.

    « Heureusement qu’il y a la sinécure de haut Commissaire de Bayrou pour nous sauver. Lui au moins il va concocter une doctrine française en matière d’énergie… »

    Et il s’y connaît le bougre ! Il fut un temps où pour donner un exemple « écologique », il avait acquis un véhicule qui fonctionnait à l’huile de friture usagée, qui ne passait pas olfactivement inaperçue, et que des personnages irrévérencieux avaient baptisé « la friteuse ».
    Dans tout cet étalage de sources d’énergie, une n’est pas envisagée : le chauffe eau solaire qui a un rendement particulièrement efficace, même par temps couvert.
    Pour quelle raisons ce moyen de production d’eau chaude domestique n ‘est il pas proposé et développé ? Pourquoi aux personnes qui voudraient faire installer ce dispositif oppose t- on un dénigrement systématique du procédé? Mystère…. il est vrai que l’on peut difficilement taxer l’énergie solaire directe, celle des panneaux photovoltaïques n’a pas cet inconvénient : on peut la taxer à la distribution. CQFD

  4. Philippe Labansat

    Effectivement, le chauffe-eau solaire est répandu dans nombre de contrées, dès lors qu’elles sont raisonnablement ensoleillés.
    Le seul reproche que l’on pourrait lui faire, c’est que ce n’est pas très décoratif.
    On fait le même reproche aux éoliennes et je le contesté. Dès lors que l’on ne plante pas une éolienne au sommet du Mont St Michel ou d’autres lieux aussi emblématiques ou exceptionnels, les éoliennes ne sont, pour moi, que les moulins à vent de notre époque et, ça énervera certains, je trouve même ça plutôt beau.
    Enfin, pour ce qui est du gaz, il faut savoir que les chaudières récentes fonctionnent indistinctement avec tous les gazs, dont le biogaz, qui ouvre pas mal de perspectives, pour ralentir notre effondrement inéluctable…

    1. Philippe Labansat

      … ensoleillées… et « gaz » parce qui variable.
      Il faut surveiller son correcteur automatique ou l’arrêter,ais je ne sais pas faire…

      1. Laure Garralaga Lataste

        @ à mon ami Philippe…
        Ayant commencé par la fin… « Repito… »:
        « … où l’arrêterai-je… ? »
        Maintenant… tu sais le faire !

    2. J.J.

      « Effectivement, le chauffe-eau solaire est répandu dans nombre de contrées, dès lors qu’elles sont raisonnablement ensoleillés. »
      Même avec un faible ensoleillement, le procédé est efficace et permet, même par temps froid ou couvert (il y toujours un minimum de rayonnement solaire) d’élever la température de quelques degrés, qui permettent des économies d’énergie non négligeables.

      1. Laure Garralaga Lataste

        @ à mon ami J.J.…
        Lors d’un voyage en Turquie… il y a déjà bien longtemps… J’ai pu constater que tous les toits des maisons avaient un chauffe-eau solaire… !

  5. Philippe Labansat

    …et « gaz » parce qu’invariable.
    Je redis : il faut surveiller son correcteur automatique ou l’arrêter,ais je ne sais pas faire…

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à mon ami Philippe…
      « … où l’arrêterai-je… ?  »
      Maintenant… tu sais le faire !

  6. Christian Coulais

    (Pour mémoire, au siècle dernier le tout gasoil pour les wouatures et le tout (général) électric pour l’appartement ou la maison qui se devait, se doit d’être individuelle.)
    Plus sérieusement, en 49 pages, tout est dit !
    « Après la publication en 2017 d’une synthèse présentant son 4ème scénario de transition énergétique pour la France, l’Association négaWatt publie un rapport détaillant les hypothèses et résultats de cet exercice prospectif. »
    https://www.negawatt.org/Scenario-negaWatt-2017-2050-hypotheses-et-resultats
    Le roitelet de Navarre n’a qu’à le lire.

    1. Laure Garralaga Lataste

      @ à mon ami Christian…
      Attention mon ami…
      Si tu veux que nous restions amis, n’oublie pas « que soy de Navarra » ! Alors… évite de mélanger « les torchons et les serviettes »…

  7. MARTINE PONTOIZEAU-PUYO

    Bonsoir, jusqu’à maintenant je n’ai pas allumé ni le chauffage électrique ni le poêle à bois grâce aux températures extrêmement douces. Pour l’électrique je n’allume que les pièces à vivre : salle de séjour/cuisine, salle de bains et parfois salle à manger. je n’allume plus le chauffage de la chambre, j’ai acquis un sur-matelas chauffant qui réchauffe mon lit et que j’éteins après 1 ou 2 heures de fonctionnement. Et puis comme dit Jupiter je mettrai un pull + une verte (je n’aime pas les cols roulés). Bonne soirée

  8. Laure Garralaga Lataste

    @ à mon amie Martine…
    Avec « une veste verte »… c’est plus écolo… !

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