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Demain le Paris Saint-Germain risque de battre en retraite

Heureusement que pour détourner l’attention d’une partie de l’opinion dominante du débat sur la réforme des conditions d’accession à une pension à taux plus ou moins plein, durant quarante-huit heures les problèmes de la multinationale qataris pour footballeurs atteints de la melonite aiguë prendront le dessus. La proximité d’une confrontation avec le Bayern occupera la une de l’actualité surtout après l’échec parisien dans la Principauté où les collègues des Parisiens bénéficient de conditions fiscales avantageuses. Le puits de pétole pour vedettes prenant l’eau de toutes parts a pris feu. Enfin !

Le sport n’a rien de commun avec le fric. Un Président aussi dispendieux soit-il n’a pas les moyens de transformer des nantis en affamés et donc de donner une âme à une équipe. Comme c’est le cas dans bien des clubs, où l’accumulation de prétendues vedettes ne jouant que quand les primes en valent la chandelle. Le P.S-G devient la caricature absolue de cette dichotomie entre le tintouin médiatique autour d’un club et la réalité de l’attitude de ceux qui ont en charge sa mise en œuvre. Une sorte de trahison payée au prix fort, révélatrice du niveau de la morale de ces idoles aux comptes en banque inversement proportionnel à la qualité de leur comportement.

Pour réussir une équipe quelle qu’elle soit a besoin d’un leader incontestable, de joueurs susceptibles de l’épauler sans le dépasser, des « porteurs d’eau » et d’une solidarité à toute épreuve. Le problème de ceux qui occupent le Parc où ils se sont ni émirs, ni princes c’est qu’ils sont quasiment tous auto-entrepreneurs avec une propension à cultiver davantage les rivalités que la complémentarité. L’architecte Galtier probablement le meilleur des entraîneurs français a du mal à construire quoi que ce soit de solide avec des types qui n’en font qu’à leur tête.

Les contrats (et quels contrats avec par exemple des exigences sur le nombre de matches à jouer comme titulaire) établis avec la bénédiction du recruteur en chef Campos rendent la position du coach intenable. Impossible pour lui sauf blessures (il doit parfois rêver que certains en aient) ou sélections d’exclure un Neymar concentrant tous les vices de ce club manquant de rigueur et préférant les apparences au jeu réel. Le Brésilien reste par éclipse un joueur exceptionnel mais il cristallise les comportements déplacés et dangereux pour l’unité déjà mal en point du groupe.

Peu respectueux avec quelques autres des exigences du haut niveau le brouteur simulateur de gazon, se fout pas mal des performances du club. C’est un secret de Polichinelle. Du Brésil à Paris en passant par Barcelone, Neymar aime bien faire la fête. Et pas qu’un peu. Ce ne sont pas ses voisins qui vous diront le contraire. Ni même le maire de Bougival (Yvelines). Celui-ci en a ras le bol des fêtes à répétition de la star brésilienne et menace de transmettre un dossier au procureur pour trouble répété à l’ordre public. La police municipale intervient et dresse constat sur constat avec une amende de 135 € ! Son plus dangereux claquage c’est celui du cerveau !

Léo Messi trottine avec quelques éclats de grande classe perdu au milieu de cette entreprise où Verrati gesticule, triche et cherche absolument à faire ses cartons, où Vittinha tente de pourvoir le maître en ballons convertibles tout en ayant envie d’exister, où Hakimi se démène sur la droite pour attirer l’attention des stars dont il voudrait être. Le Champion du monde en pré-retraite attend d’aller poser ses valises et ses revenus en Arabie saoudite. En attendant il appartient au club des gens de passage pour une pige avant de repartir vers des cieux plus cléments. 

Ramos et bientôt ses 37 « crampons de vie » trimballe sa carcasse rouillée d’ancien combattant bardé de titres et de médailles sans grande efficacité à part quand il s’agit de dézinguer celui qu’il ne parvient plus à attraper. Kimpembé vit sur des regrets et ne serait pas embauché comme agent de sécurité dans un autre grand club. Ainsi va le Paris Saint-Germain avec son puzzle disparate dont le dessein paraît bien flou.

Depuis des mois cet imbroglio sportif bénéficie de l’exception M’Bappé qui contrairement à ces nantis a une soif grandissante de gloire. Son talent et ses dons individuels exceptionnels lui donnent le rôle de sauveur en toutes circonstances. Il en use et il en abuse. Chaque fois qu’il réussit la jalousie monte d’un cran… rendant la situation interne encore plus complexe. Demain il faudra un miracle pour que la Qatar compagnie se sauve. Elle ne pourra au mieux que limiter les dégâts et laisser planer un doute sur la suite. A Munich on aura la mise en bière des espoirs qataris.

Une seule chose et sûre : comme le veut la tradition il y aura un responsable et un coupable. Galtier, victime des retraités, défilera jusqu’à Pôle emploi plus tôt que prévu !

Cet article a 11 commentaires

  1. Gilles Jeanneau

    Comme d’habitude, que de justesse dans cette analyse, n’est-ce pas Christian?

    Quant aux frasques hors terrain de Neymar, je les ignorais mais cela ne m’étonne pas et au contraire, ne font qu’expliquer le comportement du bonhomme… qui n’est pas en mousse.

    Mais quand on voit en finale de la coupe du monde des clubs le Real Madrid contre une équipe arabe, là on se dit qu’il y a quelque chose qui a changé…

    1. christian grené

      Bonjour Gilou! Je ne vois rien à rajouter ou à retrancher dans ce texte de J.M.D. qui est un modèle d’article à publier dans n’importe quel organe de presse qui se respecte. Et qui, surtout, respecte ses auditeurs ou ses lecteurs. Le PSG est pour moi le reflet d’un monde en grand danger.

  2. J.J.

    À l’attention de Facon JF : définition du mot commensal dans le dictionnaire Larousse, premier sens, le plus simple, et adapté à mon propos :
     » Personne qui mange (habituellement) à la même table qu’une autre ; compagnon de table ; hôte. »…et qui éventuellement se goinfre au dépens des « autres ».

    1. facon jf

      @JJ je me suis placé du coté de la définition biologique du commensalisme

      Biologie
      Association d’organismes d’espèces différentes, profitable pour l’un d’eux et sans danger pour l’autre (différent du parasitisme et de la symbiose).

      1. J.J.

        Si on se place dans une perspective biologique, dans ma citation le terme symbiose serait alors plus juste. « Passez moi la casse, je vous passerai le séné. »
        Avec mes excuses pour cette intrusion hors sujet.

    1. christian grené

      Merci F.J.F. Pareil sketch m’a distrait des commentaires, fielleux ou mielleux selon les goûts, entendus ce matin encore sur C News et France Info en passant par BFM TV et LCI.

      1. Laure Garralaga Lataste

        @ à mon ami christian
        Coucou et à bientôt… !
        Je retourne à ma re-lecture… !

    2. Laure Garralaga Lataste

      @ à mon ami facon jf
      Stop au correcteur qui veut absolument que j’écrive façon quand moi… je veux écrire des gros mots !
      À l’humour suisse, je choisis l’humour de chez nous !

      1. facon jf

        @ mais oui sans façon(s) mon nom est bien FA comme la musique et C.O.N pour finir …
        « Il ne suffit pas d’être con. Il faut être fier de l’être. » citation de François Cavanna notamment connu pour être le cofondateur des magazines satiriques Hara-Kiri, Hara-Kiri hebdo, Charlie et Charlie Hebdo. François Cavanna grandit à Nogent-sur-Marne (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne), rue Sainte-Anne dans la petite communauté italienne immigrée3. « Une enfance merveilleuse », à laquelle il consacrera en 1978 le premier volume de son autobiographie, Les Ritals. Dans son livre La Belle Fille sur le tas d’ordures, Cavanna grand défenseur de la langue Française et des valeurs républicaines il prend position en faveur de la langue espéranto, « Vous ne voulez pas de l’espéranto ? Vous aurez l’anglais. Bien fait pour vos gueules ! ».
        Cavanna fut considéré par Pierre Desproges comme l’un des derniers grands écrivains vivants : « Seule la virulence de mon hétérosexualité m’a empêché à ce jour de demander Cavanna en mariage. » Desproges, qui collabora à Charlie Hebdo (première mouture) pendant la dernière année (1981-1982), admirait le talent de Cavanna qu’il comparait à un Rabelais moderne. Selon lui, Cavanna était un des derniers honnêtes hommes de ce siècle pourri (le XXe) et l’inventeur d’une nouvelle presse23.
        Georges Brassens, qui partage beaucoup des points de vue de Cavanna, demande sa participation et celle de l’équipe de Charlie Hebdo pour un clip de sa chanson Le Roi. Chanson à la gloire des cons dont voici un petit extrait
        Non certes, elle n’est pas bâtie
        Non certes, elle n’est pas bâtie
        Sur du sable, sa dynastie
        Sur du sable, sa dynastie
        Il y a peu de chances qu’on
        Détrône le roi des cons

        Je, tu, il, elle, nous, vous, ils
        Je, tu, il, elle, nous, vous, ils
        Tout le monde le suit, docile
        Tout le monde le suit, docile
        Il y a peu de chances qu’on
        Détrône le roi des cons

        L’humour Français est là aussi @ Laure.

        Décidément  » ch’ui comme un con » avec tous ces hors sujet.
        amicalement
        JF

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