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L’imprégnation violente de toute la société augmente

Bien entendu elle a toujours existé dans les établissements scolaires à travers diverses pratiques comme le bizutage ou les chahuts divers pratiqués dans les internats. La violence a cependant depuis quelques années in visage angoissant dans et surtout, autour des établissements scolaires. Elle se fait prégnante sus les plus fragiles et constitue véritablement le reflet d’une société ayant banalisé les actes agressifs à l’égard des autres. Elle commence avec l’irrespect absolu des valeurs essentielles du vivre ensemble. 

On le sait tous les secteurs de la vie collective sont touchés par cette nouvelle donne : insultes, vexations, dévalorisations, coups deviennent des manières de s’affirmer dans un contexte où l’échec devient la réalité la plus répandue. Il suffit d’observer le comportement des parents automobilistes sur un parking d’école pour se persuader que l’exemple en matière d’irrespect des règles de prudence et de la plus élémentaire sécurité n’est pas présent.

Dès l’école maternelle les enfants miment les ados ou les adultes : morsures, cheveux tirés entre les élèves mais aussi et surtout des comportements déjà inappropriés à l’égard des personnels adultes ! Il existe aussi des rackets de goûters ou des vols de vêtements. Il est devenu difficile de l’admettre et plus encore de le combattre car les parents dans la majorité des cas défendent leur progéniture bec et ongles. La mise en doute de la parole des responsables de l’école est courante et les dégâts s’aggravent au niveau de l’élémentaire. Dans certaines cours de récréation il faut admettre que des faits pour le moins dangereux se produisent, franchissant un pallier supplémentaire.

Cette violence scolaire ordinaire touche chaque année plus de 700 600 élèves en France d’après les estimations de la MAE, soit 12% des écoliers et des collégiens et 7% des lycéens ! Une agressivité ordinaire qui est donc loin d’être anecdotique et peut avoir de graves conséquences sur la vie des enfants, y compris à long terme. Le phénomène se développe maintenant dans l’environnement immédiat des établissements sans que l’on puisse intervenir socialement.

Il existe des enfants, des collégiens, des lycéens qui vivent dans une peur silencieuse car ils savent que des représailles peuvent être encore plus dures que les actes répréhensibles commis dans l’établissement. Cette souffrance n’est pas évidente à détecter et à soigner car elle est le plus souvent muette.

Souvent ces comportements agressifs traduisent de la part de leurs auteurs une situation compliquée que le système social ne prend pas toujours en compte comme des contextes familiaux précaires ou difficiles. Les gamins les plus faibles physiquement ou psychologiquement sont alors des cibles faciles. On retrouve d’ailleurs dans l’actualité des faits sordides, horribles qui dépassent le cadre scolaire mais reflètent ces abus de faiblesse répugnants.

En fait le phénomène mérite une attention particulière de la part des parents mais aussi des enseignant (e)s qui ne se contentent pas de constater des situations d’échecs, des replis sur soi, des détresses subites ou des réflexes de craintes de défense instinctifs. Il faut une pluralité des interventions discrètes pour atténuer des blessures psychologiques parfois longues à cicatriser !

Les médias ne cessent de diffuser, banaliser, voire indirectement valoriser des actes de violence de toutes sortes. La parole n’existant plus car atrophiée par les technologies d’échanges virtuels cette influence progresse sans cesse, et surtout se banalise.

La plupart des personnes ayant en charge l’autorité dénote une accélération du phénomène d’une véritable incompréhension, l’absence de repères sur la dangerosité des actes constatés. Tout est devenu prétexte à violence ouverte ou sournoise. Sur la route, au bord des stades, dans la vie sociale de proximité, au sein des familles l’irrespect, les insultes, les provocations, les coups deviennent le lot quotidien.

Les enfants n’y échappent absolument plus préparant des générations encore plus dangereuses que celle de « œil pour œil, dent pour dent » puisque les agressions deviennent souvent purement gratuites. La couleur de la peau, la religion, la taille, le sexe, l’obésité, la timidité, la réussite, le simple rappel aux convenances ou à l’ordre déclenchent des réactions disproportionnées que les jeunes ou malheureusement souvent les moins jeunes, développent sans aucune maîtrise.

Tentez donc à la sortie d’une école d’interpeller un(e) automobiliste qui s’installe sur la place réservée aux handicapés ou qui se gare en stationnement gênant ou interdit : la bordée d’injures sort très vite et le fameux « qu’est-ce que ça peut vous foutre… » constitue la réplique ordinaire devant les chères petites têtes blondes ou brunes d’ailleurs qui enregistrent le caractère exemplaire de la démarche.

Attention il serait vraiment trop facile de prétendre que cette culture des racines d’une violence sociale plus forte n’est que l’apanage des « classes » réputées défavorisées. Bien au contraire : l’arrogance du fric, le volume ou la marque de la bagnole, le sentiment de supériorité matérielle, le mépris des règles, le culte de la prééminence de l’individuel sur le collectif… sont des références qui génèrent souvent des comportements dont on ne mesure pas l’impact car ils sont dissimulés par des « connaissances » sociales qui les étouffent. Et pourtant elles existent aussi !

Cet article a 6 commentaires

  1. J.J.

    ….des comportements déjà inappropriés à l’égard des personnels adultes !

    Depuis longtemps ! Dans ma carrière de « brigadier » remplaçant en attente de retraite, j’ai vécu ça (années 90), dans un « établissement spécialisé « où un élève avait voulu s’en prendre à mes lunettes, qu’il avait lâchées quand je lui avais dit de continuer, mes lunettes cassées en service me permettraient de m’en faire payer une paire tout neuve. Il avait abandonné, et malheureux enfant de la DASS, il m’avait raconté sa pauvre jeune vie, nous étions devenus « copains ».
    Une autre fois, dans un paisible village de campagne, en train d’écrire au tableau, j’avais eu la bonne idée de me retourner. Ça m’avait évité de me prendre la chaise qu’un petit mignon était en train de vouloir me balancer, j’avais eu la mauvaise idée de lui passer un savon pour le désordre qu’il semait dans la classe.

    Une de mes collègues (cours préparatoire) avait un jour trouvé dans le sac d’un de ses élèves des couteaux de table à bout rond. Leur propriétaire avait avoué qu’il les avait apportés pour assassiner la maîtresse qu’il jugeait trop sévère. Etc.

    La violence a toujours existé, certes, mais je pense, en vieux crouton rabâcheur que je suis, que le mode de vie actuel n’arrange rien. Entre autre, les jeux vidéos : je ne suis pas expert, certes, mais contrairement à ce que prétendent certains, les rares que j’ai vu en action ne représentent que des actes extrêmement violents, et dont les auteurs ne prennent pas conscience de la gravité dans la vie « réelle ».

  2. christian grené

    Sujets graves et sérieux ces jours-ci, mais on n’est pas sérieux quand on a plus de 71 ans… » Un beau soir, loins des bocks et de la limonade/Des cafés tapageurs aux lustres éclatants/On va sous les tilleuls verts de la promenade ».
    Vous avez le bonjour d’Arthur.

  3. Alain . e

    à JJ, non , non et non les jeux vidéos ne rendent pas violent , de nombreuses études ont démontrées le contraire …..
    Hitler aimait les chiens , est ce que tous les possesseurs de chiens ressemblent à Hitler ? j’ espère pas …
    Poutine , joue t’ il aux jeux vidéo ?
    Napoléon , César , Daesh , Al quaida , etc….
    la violence est partout , hier un poids lourd à fond sur une petite route aurait pu m’ envoyer visiter l’ au delà …
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-jeux-video-rendent-ils-violent-9209352
    Les problèmes psy et maladies psy , l’ éducation sont la source de bien des maux à mon humble avis.
    Et pour le bonjour d’ Arthur , il s’ agit sans doute d’ Arthur rainbow , qui nous en faisait voir de toute les couleurs …
    Cordialement .

    1. J.J.

      « Souvent les jeunes auteurs de tueries aux États-Unis jouaient à des jeux violents, non ? »

      Voilà un argument parfaitement ridicule, dans un article particulièrement fade, à la limite du bobard (fake news en globish)indigne de France culture.
      Eichmann, Papon, Stepan Bandera et ses petits camarades, les membres des Einsatzgruppens, etc. jouaient -ils à des jeux vidéos ?

      https://histoireetsociete.com/2022/08/15/les-monuments-a-la-gloire-des-collaborateurs-nazis-en-ukraine/

  4. MARTINE PONTOIZEAU-PUYO

    Bonsoir,
    Effectivement bien triste époque où la violence s’installe durablement entre les individus et surtout entre les enfants et adolescents. plus d’éducation, bonjour, merci, au revoir ne font pas partie de leur vocabulaire. en classe nous nous asseyons lorsque la maîtresse ou le maître nous en donnait la permission. si le Directeur ou la Directrice entrait dans la classe tous les élèves se levaient en silence. maintenant c’est le chahut tout le temps.
    Les enfants n’écoutent plus et n’en font qu’à leur tête. ne surtout pas les contrarier.
    Des ados qui tuent d’autres enfants ou des professeurs, c’était inimaginable.
    quelle tristesse, je me demande où va cette société. en fait je suis bien dans ma campagne où je rencontre qui je veux.
    bonne soirée et bon weekend.

  5. Alain.e

    à JJ , nous pouvons tous deux trouver des biais de confirmation de nos opinions respectives , et je conviens qu’il faut faire le tri des fakes news
    https://sciencepost.fr/une-longue-etude-refute-les-liens-entre-les-jeux-video-violents-chez-les-jeunes-et-la-violence-chez-les-adultes/

    https://www.erudit.org/fr/revues/crimino/2012-v45-n2-crimino0412/1013723ar/
    Voila , je pense que c’ est excessif d’ impliquer le jeux vidéo dans tout ça , on a le droit d’ être en désaccord …
    Cordialement

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