La dureté de la société actuelle s’accentue de jour en jour et se généralise dans un contexte où les rapports humains se délitent ou au contraire de rigidifient au prétexte que le risque ne doit plus exister. Les règlements, les normes, les textes divers finissent par venir à bout des sentiments ayant permis de maintenir un climat favorable à la fraternité, la solidarité ou la compréhension réciproque. Désormais le principe de précaution l’emporte sur tous les autres paralysant dans de nombreuses citations le partage. Les élans humanistes, la main tendue, la compréhension rassurante ou un simple geste de considération deviennent suspects.
Le principe que Machiavel avait résumé par le conseil historique grec « divise et règne » n’a jamais été autant d’actualité. La France a explosé en une myriade d’entités plus ou moins importantes permettant au pouvoir en place de n’avoir jamais un front commun. Le mouvement social qui débute ce mardi 7 mars constitue à cet égard une situation que l’on n’avait pas connue depuis 12 ans. En 2010, sous la présidence de Nicolas Sarkozy et avec un gouvernement Fillon qui avait en son sein comme ministre du Travail un certain Éric Woerth, alors LR et passé depuis chez Renaissance la réforme des retraites visant à reculer l’âge légal de départ de 60 à 62 ans avait permis un appel solidaire à manifester. .
Comme cette fois la mobilisation avait commencé avant même la présentation du texte. Et une intersyndicale remarquable se met en place : CGT, CFDT, CFTC, FSU, l’UNSA et Solidaires marchent ensemble. Force Ouvrière fait un temps cavalier seul avant de rejoindre certaines journées d’action. Entre mai et novembre 2010, les manifestations s’enchaînent et réunissent jusqu’à 3,5 millions de participants, selon les chiffres des organisations syndicales. Sans pour autant empêcher le gouvernement de mener son projet à terme… Ce précédent est bien connu des sénateurs qui se penchent sur un texte encore plus contestable.
La logique comptable, la volonté de refuser de chercher d’autres solutions de financement, l’arrière-pensée de rendre la « répartition » ruineuse et invivable conduisent à effacer totalement la dimension humaine de la réforme. En allongeant la durée de la nécessité de travailler pour s’assurer une fin de vie basée sur la liberté d’agir grâce à des conditions matérielles convenables, les concepteurs de la réforme invoquent la nécessité de « renforcer la croissance ». Pas question de poser dans le débat la question essentielle : « à qui profitera la fameuse croissance ? »
Tous les jours le « chacun pour nous » a largement contribué à renforcer la stratégie politique visant à semer la discorde et à opposer les éléments d’un tout pour les affaiblir et à user de son pouvoir pour les influencer. Cela permet de réduire des concentrations hostiles en éléments différenciés qui ont moins de puissance que celui qui met en œuvre la stratégie. La fin de la « politique » présentée sous le plus mauvais jour avec ses querelles personnelles ou d’accession aux postes électifs ou au maintien de ceux que l’on possède a sonné le glas des actions solidaires.
Les syndicats risquent une bonne part de leur crédibilité dans le combat qui s ‘ouvre. Le gouvernement va les discréditer, les mettre en opposition avec celles et ceux qui se considéreront comme les « victimes » de la situation causée par les arrêts de travail, les pousser à bout. La réforme va se poursuivre au Sénat sans rien qui puisse en modifier l’essentiel. Les médias orientés par la volonté de ceux qui préservent avant tout leurs intérêts de caste accentueront la pression afin que le rapport des forces se modifie.
Plus d’un tiers de la population française subira les effets du texte en préparation mais sa préoccupation essentielle réside dans la couverture des besoins essentiels immédiats. Il risque se désintéresser de cette réforme n’ayant des conséquences pour eux dans plusieurs décennies des décisions pour uniquement penser aux crédits à rembourser, à la caisse du supermarché où il faudra bien passer, au découvert bancaire qu’il faudra bien combler. Humainement la situation deviendra intenable.
La réforme n’est qu’un pan d’une politique ultralibérale entièrement tournée vers la préservation des intérêts des vrais maîtres du monde, ceux de la finance sans foi ni loi. Elle est la résultante d’une gestion catastrophique que paieront les générations futures et le déficit du régime de répartition n’est qu’un épiphénomène, Des remboursements de la dette qui ne cessent de croître, le gouffre du déficit de la balance commerciale extérieure, l’inflation galopante, la multiplication des conflits sur la planète pèseront sur l’avenir immédiat…et au Sénat on le sait bien. Seul le RN attend son heure… derrière le rideau de fumée.
Et pendant ce temps-là… Olivier du spot, mal éclairé, franchit la Borne. Bonne journée!
Olivier Dussopt et Élisabeth Borne, comme leur nom l’indique…
…. la volonté de refuser de chercher d’autres solutions de financement,….
La volonté de chercher une solution de financement n’est même pas une piste envisagée et envisageable, le but évident : continuer à se remplir les poches un peu plus , quitte à les faire déborder, mais surtout sans possibilité ni volonté de ruissellement au bénéfice des manants.
Qu’ajouter de plus !
Oui, nous étions bien plus nombreux sous Narkozy 1er, dans la rue.
Sans résultat.
Depuis les gouvernements suivants poursuivent la même politique abjecte.
Un peu de pain et beaucoup de jeux… de dupe.
« Mieux vaut un grand débat plutôt qu’un blocage du pays avec des manifs, grèves et compagnie ! » Fabien Roussel Décembre 2022
Bonjour !
« Elle est la résultante d’une gestion catastrophique que paieront les générations futures et le déficit du régime de répartition n’est qu’un épiphénomène, Des remboursements de la dette qui ne cessent de croître, le gouffre du déficit de la balance commerciale extérieure, l’inflation galopante, la multiplication des conflits sur la planète pèseront sur l’avenir immédiat…et au Sénat on le sait bien. Seul le RN attend son heure… derrière le rideau de fumée. »
Et oui ….. sauf que (dommage n’est-ce pas!), c’est ton vote d’entêté endoctriné avec des œillères et des boules quiès qui nous a mené là !
Car toi, l’Instit ou le prof des écoles, donc hautement instruit, comme Panurge, tu as entrainé un gros troupeau d’électeurs dans le gouffre de la décadence … avant la déchéance; et tout cela par frilosité alors que d’autres pays, qui ont osé la bascule, ne font pas la Une de l’ Actualité.
Certes, tu es à moitié responsable car, si demain, le « beau gosse » se représentait, le suffrage dit universel le remettrait au poste suprême: « les Français sont (vraiment) des veaux (Charles De Gaulle) »! ! !
Toi qui n’a pas omis de citer mes » id2(é)es bien tranchées sur le monde politique »…dont je suis fier (les anguilles ne sont bonnes que dans l’assiette ! ) et malgré la flagellation qui ne va pas manquer de s’abattre sur mon échine, sache, Toi et Tous les Lecteurs, que l’ ON NE MET JAMAIS UN TRAEDER À LA TÊTE D’UN PAYS.
La gouvernance exige des guides expérimentés (surtout déjà ÉLUS à des postes de gestion)et non des JCDs (1) sans antériorité élective: les « hors sols » n’ont pas leurs places à ces postes sauf si l’on veut installer le bazar ( un autre mot est plus adéquat) pour pouvoir critiquer à gogo ! !
Au plaisir de vous lire,
Amicalement
(1) jeunes c…s dynamiques !
Je partage votre avis !! L’erreur c’est d’avoir laissé les mains libres à la marionnette manipulée par les VRP haut de gamme dont la mission est de dépecer notre pays. Mollande cédant à la pression d’ Attali installe Mac-ronds dans le fauteuil de Montebourg pour que la vente à la découpe de ce qui reste de notre industrie se déroule suivant le plan.
Cet extrait de l’audition de Montebourg le 1er mars dernier par la commission d’enquête du Sénat visant à établir « les raisons de la perte de souveraineté énergétique de la France » fait le bilan.
https://youtu.be/Ca3FdfOM5-8