Pas de lien social solide sans tradition solide

Nous avons plongé dans la société de l’éphémère, de l’instantanéité, de l’immédiat. Illico toute personne qui d’une manière ou d’une autre fait référence au passé est catalogué de réactionnaire et mis à l’écart. Les supports médiatiques, la nouvelle donne des réseaux sociaux, la hiérarchisation de l’actualité, la suppression de l’enseignement de l’Histoire, le déracinement sociale conduisent à gommer toute référence à l’antériorité des faits.

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La spécificité associative française menacée

Je particpaix hier soir à une nouvelle soirée d'éducation populaire consacrée à la vie associative, ma passion et le fondement de mon action publique. La loi de 1901 relative au « contrat d’association » voulue par Waldeck-Rousseau, présentée par le ministre de la Justice Ernest Monis est adoptée par le Sénat le 22 juin 1901, votée par la Chambre des députés le 28 et promulguée le 1er juillet. C’est pour moi l’illustration parfaite des fondements de la République puisqu’elle offre la liberté d’agir, l’égalité concrète dans la gestion et la fraternité des objectifs.

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La panne révélatrice de l’addiction aux mobiles

L’opérateur 4 G Orange mobile traverse une période difficile sur Créon. Brutalement il a cessé de porter les appels des abonnés mardi et la réparation dit-on aux obstinés ayant réussi à obtenir le service concerné ne sera pas terminé avant demain vendredi. Des centaines de possesseurs de ce qui n’est plus dans la majorité des cas un téléphone mais un outil global de communication se retrouvent en détresse.

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Mes meilleurs voeux pour l’année prochaine

C’est le moment idéal. La semaine prochaine les adeptes de la communication officielle vont pratiquer la technique rituelle des ballons sonde avant la rentrée. Cette stratégie consiste à laisser « filtrer » (c’est le verbe idoine) des informations peu agréables destinées à préparer l’opinion dominante à des changements de cap. L’observation du niveau des réactions permet ensuite de mesurer le niveau de rejet ou d’adhésion des projets. Chaque ministère a donc préparé ses messages qu’il doit expédier. Le plus en pointe qui a pris les devants reste celui des comptes publics. L’avenir s’annonce très sombre. Les vacanciers de retour au boulot ou en instance d’y retourner ressemblent aux passereaux se fracassant sur les grandes baies vitrées d’une maison. Étourdis par le choc de l’inflation et pas encore remis de cette période où ils n’ont pas forcément trouvé les opportunités de se reposer ou de ses distraire, ils ont besoin de se ressaisir. Même situation pour toutes celles et tous ceux qui ont été contraints de se détendre sur le canapé du salon en regardant des rediffusions de Magellan ou de Capitaine Marlot : la reprise suppose une belle dose de fatalité. De partout les désillusions progressent et traversent les générations. Le ministre le plus mal en point sera celui des comptes publics. Tous les autres n’ont aucune obligation à mettre en œuvre des réformes alors que lui doit trouver les solutions pour soit rester fidèles à l’axiome de la baisse des impôts et la réalité d’un déficit faramineux qui se profile. Je connais la difficulté de la position pour y avoir été confronté durant une bonne décennie. La seule différence c’est que je n’ai jamais proposé à grand renfort de communication que le « quoi qu’il en coûte » se réaliserait sen diminuant les recettes. Or voici le gouvernement la tête dans le sac. La démagogie dogmatique de la suppression de la taxe d’habitation, de celle de la télévision, du refus de rétablir une certain équité fiscale, d’exonérations de charges sociales va se payer au prix fort. L’augmentation constante des frais financiers liés à la dette abyssale qui a été augmenté durant la crise sanitaire à l’époque bénie des taux zéro va plomber les prévisions 2024. D’où comme ce fut le cas au début de la fronde des gilets jaunes la recherche effrénée de mesures symboliques pour persuader que les contribuables bernés qu’ils seront épargnés. Maintes fois j’ai écrit ici que la communication de Bercy était portée par l’ambiguïté d’un mot : « impôts ». Tout a été fait depuis cinq ans pour transférer les produits des contributions directes vers des taxes à la consommation. Et là la même recette est appliquée avec une taxe sur le poids des véhicules, sur les plus âgés d’entre eux qui pollueraient, sur les autoroutes, sur les extensions d’aéroports, sur les billets d’avion, la fin progressive de certaines niches fiscales, des avantages fiscaux liés au gazole non routier pour le BTP et l'agriculture, les seuils déclencheurs des malus automobiles seraient revus à la baisse, et la fiscalité des véhicules d'entreprise serait renforcée. La liste va s’allonger. Toutes ces annonces négatives seront bien entendu mis sur le compte des nécessités de la mise œuvre de la transition écologique et accessoirement sur celles et ceux qui portent un discours écologique. C’est du gagnant-gagnant pour le gouvernement. Il suffira dans les prochaines semaines avant le marathon budgétaire d’agiter le chiffon de la peur de l’immigration en provoquant un débat totalement dépassé avec les récents événements en Afrique. Il y aura bien entendu bien d’autres contre-feux idéologiques mettant en scène les extrêmes. Sauf que lentement l’opinion dominante dérive et prend conscience que ses problèmes sont ailleurs. Plus rien n’a de prise sur un climat anxiogène et délétère installé comme un dôme caniculaire au-dessus du pays. Il se dit que les dépressions finiront tôt ou tard par pénétrer sur cette zone de surchauffe. La géopolitique ajoute aux incertitudes et aux interférences. La Chine s’enfonce dans une crise économique inquiétante. La planche à dollars et à euros fonctionne à plein régime pour financer la résistance ukrainienne. La consommation des ménages se tasse et l’épargne bat tous les records. Le pétrole repart à la hausse. Il ne manquerait plus qu’un hiver rigoureux pour que le système explose. Heureusement il va y avoir une fenêtre de tir intéressante pour annoncer le pire : la Coupe du Monde de Rugby. Sans le savoir les Bleus portent une grande part de la stratégie budgétaire en cours de préparation. S’ils se viandent la catastrophe menace. D’autant qu’en 2024 année de tous les dangers il faudra la faillite sportive du PSG et le fiasco qui s’annonce sur les résultats de Jeux Olymiques. Mais moi ce que j’écris… n’a aucune importance !

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Les crises révèlent la faiblesse de la responsabilité individuelle

La canicule dans l’activité quotidienne risque bel et bien de devenir encore plus insupportable. La France n’est pas prête à affronter ces périodes durant lesquelles tout doit être aménagé ou bouleversé pour adapter la vie sociale aux réalités climatiques. Tout a été rigidifié et codifié rendant exceptionnelles les moindres adaptations. La notion de crise n’a plus de sens puisque depuis l’apparition de la Covid, elle devient «permanente ».

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La réhabilitation du partage collectif devient essentielle

Tous les gouvernements qui se sont succédés ont détruit les moments de vie dans lesquels se forgeaient l’appartenance à un groupe, à une collectivité, à une nation. Toute la période d’après la dernière guerre mondiale avait servi à bâtir un système reposant sur la solidarité et la reconnaissance du principe voulant que l’on donne au moins autant que l’on recevait.

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La mainmise progressive sur les médias se poursuit

Tout le week-end la marche vers Moscou des mercenaires de Wagner a mobilisé des heures et des heures de supputations, de péroraisons, de satisfactions ou de jubilations révélatrices de ce qu’est devenu une large part du milieu médiatique. Peu ou pas de place pour l’un des faits les plus inquiétants : l’arrivée sur décision de l’actionnaire majoritaire d’un directeur de la rédaction ayant affiché clairement des positions discutables dans l’un des journaux référence de la presse nationale.

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Le petit monde des joueurs d’hippodromes

Ils sont là attablés comme des élèves qui bûcheraient avant une interrogation écrite. Penchés sur le même livret, Bic en mains, ils suivent les lignes en silence. En scrutant chaque mot, chaque signe, ce quatuor bosse dur ! Il prépare avec une louable application leurs devoirs pour l’après-midi. Ce sont les premiers dans la vaste cour de récréation que l’on appelle ici hippodrome.

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La misère n’est pas moins pénible dans les campagnes

Selon la fameuse chanson d’Aznavour « la misère serait moins pénible au soleil ». Une affirmation qu’il est bien difficile d’admettre car justement le réchauffement de la planète fragilise les ressources alimentaires et les guerres larvées ou ouvertes accentuent la détresse des peuples. Chez nous une évolution aurait permis au chanteur dans son « invitation au voyage » d’affirmer que la misère est moins pénible en ville qu’ailleurs. Tous les constats convergent mieux vaut en effet vivre dans les zones urbaines que dans le milieu rural.

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