Ici et ailleurs (49) : la conscience de ne jamais s’être oublié

Jean, que je retrouve après des mois d'éloignement pour partager une soirée heureuse, a le même âge que moi, à quelques mois près, un parcours et une trajectoire quasiment identiques. Nous avons arrêté notre engagement public en 2021 comme nous pensions nécessaire de le faire et il datait de 83. En cette soirée au milieu du bruit de la foule et des flots d'une musique envahissante, nous ne pouvons pas échanger autant que nous le souhaiterions.

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Ici et ailleurs (48) : compagnonnage sur les routes de la chanson

. Des tournées avec des étapes dans les plus petits villages comme les salles spécialisées ou les casinos des plus célèbres mobilisaient des dizaines de musiciens accompagnateurs et permettaient ces rendez-vous inimaginables maintenant.  Certains chanteurs avaient leurs instrumentistes attitrés et d'autres utilisaient une formation musicale attitrée. Alain et Point Zéro prirent alors le virage au meilleur moment.

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Ici et ailleurs (47) : l’homme à la guitare aux douze cordes

Les Nashmen (en hommage à la célèbre cité américaine de Nashville) parvinrent à subsister durant trois ans. Une période au cours de laquelle en 1965 alors que le quatuor répétait dans son local bordelais exigu, il vit arriver un duo dont ils ne connaissaient que l'un des membres.

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Ici et ailleurs (46) : « Point Zéro » reflet d’une époque

Les moins de cinquante ans n'ont pas connu les étés durant lesquels les fans allaient de bal en bal pour suivre leur orchestre favori. Le nom de ces ensembles musicaux suffisait à mobiliser des centaines voire des milliers de jeunes (et de moins jeunes fans de la danse) dans les lieux les plus improbables du territoire national. Dans des salles champêtres aux planches du plancher ployant sous le poids de la foule, dans des sites sous les étoiles ou des « dancings » réputés défilaient sur des scènes parfois improbables les plus prestigieux musiciens

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Ici et ailleurs (44) : sur la piste de la mort lente

Le vert s'estompe peu à peu de la voûte protectrice des cyclistes pressés ou non ou des promeneurs plus ou moins solitaires qui empruntent en fin de soirée le chemin rectiligne qui zèbre l'Entre-Deux-Mers bordelais. Inexorablement la mort progresse parmi les arbres et les plantes comme si une pandémie avait frappé et ne cessait de progresser.

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Ici et ailleurs (43) : le bonheur du pèlerinage rituel

Le 15 août, quand on est enfant actuel, n’a aucun sens réel puisqu’il est un jour de vacances comme un autre et qu’il ne génère pas de contraintes particulières ou n’accorde pas de libertés complémentaires. C’est l’absurdité de ces jours fériés toujours basés sur un calendrier religieux n’ayant plus aucun impact social, sauf à permettre de déserter son lieu de travail ou d’améliorer une période de congés.

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Ici et ailleurs (42) : les jeux du rejet et du hasard

Il pratique l'art du grattage avec un soin particulier. Selon le jeu acheté et la complexité la quête du résultat dure de longues minutes. Robin fait durer le seul plaisir que son lourd handicap lui laisse. Il attendait de longues minutes à proximité du lieu de vente avant de se décider à acheter ces cartes ayant le pouvoir (rarement) de conduire à la fortune. Il hésite à sacrifier les quelques euros qu'il lui reste de sa pension hebdomadaire. Sous tutelle il ne dispose pas en effet de son allocation d'adulte handicapé mais d'une somme forfaitaire limitée.

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Ici et ailleurs (41) : le plaisir des bars parallèles

En été, il existe des mots clés du bonheur. Tous sont liés à une passion individuelle ou collective que la saison permet de mettre en exergue, mais tous ne sont pas utilisables au fil des mois. Il en est une que l’on ne peut employer que quand le soleil a rendez-vous avec la lune puisqu’ il s’applique aux deux contextes : « terrasse ».

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