Ici et ailleurs (21) : « Vélo-Bill » à la conquête du Far-West

Le cliquetis de ses chaussures sur le carrelage du bar annonce son entrée. Un bidon de vélo à la main, l'homme commande un Coca dans un français agrémenté d'une pointe d'accent anglo-saxon. Il a rangé son superbe « destrier » sur roues à quelques mètres comme les cow-boys des westerns le faisaient avec leur monture.

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On s’étonne d’une affaire bidon

Le Tour de France s'achèvera demain. Il aura été marqué par la domination écrasante, rappelant des périodes que l'on pensait révolue des Jumbo que Romain Feuillu, ancien coureur du Tour ayant porté le maillot jaune, appellent les « éléphants volants ». Alors que l'on craignait que bien des coursiers aient du mal à digérer, faute de compétitions préparatoire suffisamment relevées. La saison a débuté très tardivement mais certains semblent bien au point pour digérer tous les cols et tous les pièges. Bien entendu tous les contrôles effectués donnent des résultats conforme au code des règles anti-dopage. Il y a eu semble-t-il plus de craintes liées aux tests sur la détection des cas de COVD-19 que sur les flacons d'urine partant pour le laboratoire spécialisé dans la traque des tricheurs. Il n'y en a pas et c'est probable qu'il n'y en aura pas. Le virus a occulté tous les doutes qui planent sur le train d'enfer qu'une seule équipe paraît en mesure de tenir. Les spécialistes qui doutent (ils sont peu nombreux) comparent les envolées slovènes avec les performances de la belle époque où l'EPO coulait à flots dans les vaisseaux des conquérants des sommets. Les Slovènes épatent.leurs équipiers intriguent et encore une fois la suspicion s'installe sur leurs performances. Leurs performances laissent rêveurs leurs adversaires et les équipes françaises dont les meilleurs éléments ont sombré les uns après les autres. Alors les enquêteurs suivent la trace de l'aide extra...ordinaire qui donnerait des ailes aux Jumbo dont la vélocité, la puissance, la durabilité écœurent le reste du peloton. Les records de l'escalade des 21 virages de l'Alpe d'Huez auraient été pulvérisé cette année et la comparaison aurait été possible. Quand on constate que le meilleur des équipiers du maillot jaune, « Wout Van Aert, un puncheur, un sprinteur, est aussi capable de rouler sur des cols pendant plusieurs minutes et faire exploser tous les grimpeurs très loin de l'arrivée et de continuer à rouler. Il y a quelque chose qui ne va pas. Même Chris Froome (quadruple vainqueur du Tour) n'était pas aussi extraordinaire que Wout Van Aert! Là, on voit bien qu'il y a un truc… Il est au top sur tout, et tu sais bien quand tu fais du vélo qu'il est impossible de travailler toutes les spécialités et d'être au top physiquement partout. » explique romain Feuillu dans Le Parisien. En fait le secret de cette forme époustouflante qui peut conduire l'intéressé sur la plus haute marche du podium du championnat du monde se résumerait dans une nouvelle formule : les cétones ! Un nom plus avenant et sympa que celui de l'érythropoïétine qui ne faisait vraiment pas très sain. Les cétones, ont été les boissons suspectes du Tour de France 2019,et elles le sont encore cette année. Les trois formations qui comptent et survolent le peloton des « sobres » du monde en consomment ouvertement et régulièrement. C'est devenu un vrai débat. Les chercheurs belges se penchent sur des comparatifs de performances sans dégager des certitudes. L’Agence mondiale antidopage (AMA) continue a fermer les yeux sur ces boissons riches en corps cétoniques, considérés comme de simples compléments alimentaires par leurs utilisateurs. A dose répétée elles finissent par effacer la douleur dans l'effort ouvrant la possibilité de performances inhabituelles. L'effort surhumain devient abordable. Cette affaire n'est pas bidon et avec un brin de jugeote on comprend mieux pourquoi un maillot jaune a pris un risque en en récupérant un hors des limites autorisées. Le « cétone » dorée française avait peut-être besoin de se rassurer avant de faire face aux assauts des prédateurs aussi protégés que lui. Ceux qui fonctionnent au diesel ou au gaz naturel semblent bien ternes face à ces bolides dont le carburant a une toute autre allure. En 2015, une étude sur des cyclistes néophytes avait pourtant mis le feu dans le petit monde du vélo. Elle prétendait que l’écart de performances entre ceux qui en prenaient et les autres pouvaient monter jusqu’à 15 %. On a récemment démontré que l'effet n'était pas évident et garanti. Nul ne sait donc vraiment si ces boissons ont une effet bénéfique réel sur les performances et la « bataille » ne fait que commencer. Allez à leur santé ! Vus prendrez bien un petit coup de cétones de plus pour la route ?

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