Le maître des chaises musicales dans l’embarras

Le vrai problème du jeu des chaises musicales sonnant faux, ne réside pas dans la mise à l’écart des « insuffisants », des « médiocres » ou des « absents » mais, parait-il de les remplacer. On ne se bouscule pas pour intégrer le groupe des accompagnateurs des volontés présidentielles par les temps qui courent. Les bonnes volontés d’ordinaire nombreuses ne se montrent guère.

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Vous reprendrez bien un petit milliard au dessert ?

Une nouvelle semaine s’ouvre. Rien d’exceptionnel mais les précédentes ont largement ressemblé à celle des cadeaux de fin d’année. Une pluie de milliards ruisselle sur le pays. Les annonces se succèdent à un rythme accéléré. Président, Première des Ministres, Ministres ordinaires : les crédits à effet plus ou moins différé tentent de boucher les trous de la défiance comme si le fric pouvait tout effacer.

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Encore une fraude à l’honnêteté politique

Une utilisation populiste de la méconnaissance dangereuse des mécanismes du fonctionnement des aides accordées au plus fragiles. La fameuse gabegie liée à la fraude au RSA constituait l’apanage des constructeurs d’un populisme porteur justement dans les classe moyennes ou paupérisée. En reprenant la refrain de l’accès aux droits sociaux de manière frauduleuse le locataire de Bercy tente de détourner l’attention de sa gestion catastrophique des finances publiques.

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La route de la banque n’est pas pavée de bonnes intentions

Des millions de personnes se battent pour lutter contre la représentation nationale en plein tripatouillage sur le texte devant modifier les conditions d’accès à une pension de retraite. Une commission dont j’avais prévu les résultats a tranché : on se souviendra des coups de main qui ont été refilés au Sénat dans quelques mois et pour l’assemblée on distribuera une nouvelle forme de « réserve parlementaire » sur les crédits non-affectés des ministères aux circonscriptions des ralliés. Bref une caricature de ce monde politique qui sortira discrédité d’une séquence aggravant la défiance envers les partis politiques. En fait la démocratie paiera l’addition. Le contexte général ne cesse pendant ce temps de se détériorer. La dette s’envole, déficit de la balance commerciale ressemble à un puits sans fond, la fameuse croissance ralentit, l’Europe tangue avec des Allemands se foutant de la solidarité, la guerre en Ukraine se promène sur le fil d’un rasoir et le système bancaire vérolé de l’intérieur se fissure de partout. Rien n’est plus inquiétant que la déclaration de l’annexe de la Commission européenne de Bercy qui s’érige e visionnaire de la solidité des banques françaises. Plus il cause et plus nous devrions être inquiets. « Je ne vois pas de risque de contagion, donc il n’y a pas d’alerte spécifique », a-t-il déclaré à la radio.  « Nous avons des banques qui sont solides », « un système bancaire qui est solide » et « un ratio de liquidités qui est élevé (NDLR : ces liquidités ce sont nos économies)», a assuré M. Le Maire en ajoutant que les établissements bancaires français avaient « des secteurs d’activité très diversifiés ». « Calmez-vous, calmez-vous, et regardez la réalité ! », a-t-il ressassé face à des investisseurs. « La réalité c’est que le système bancaire français n’est pas exposé à la SVB. Il n’y a pas de liens entre les différentes situations » aux États-Unis et en Europe ». Aïe ! Aïe Tremblez ! D’ailleurs la bourse s compris le message avec des chutes des cours découlant de la défaillance du Crédit Suisse après celui du fleuron de la nouvelle économie américaine. Et les établissements bancaires ont payé l’addition. Il sera intéressant de savoir si le toboggan de la défiance se poursuivra dans les prochains jours car par exemple la BNP Paribas et Société Générale ont vite été mal en point : BNP Paribas a chuté de 10,92%, Société Générale a plongé, de 12,97%. D’autres établissements européennes ont également subi le choc. C’est notamment le cas de Banco Sabadell (11,19%), ING (9,50%), Commerzbank (9,90%), Deutsche Bank (8,65%) et Unicredit (7,14%)… et la liste n’est pas finie. La confiance ne paraît pas la même sur les marchés et à Bercy. Alors comme le veut une tradition bien établie après avoir laissé les actionnaires se gaver des profits on mutualise les pertes catastrophiques. Et ce n’est pas une vue de l’esprit puisqu’au USA on commence à se pencher sur la gestion de la fameuse banque de la modernité économique. De forts soupçons pèsent en effet sur les agissements des dirigeants qui auraient commis des délits d’initiés. Il est exigé par une sénatrice qu’une enquête soit lancée « pour savoir si des cadres se sont livrés à des délits d’initiés ou ont enfreint d’autres lois civiles ou pénales ». Elle a aussi appelé les autorités à récupérer la rémunération et les bonus versés l’an dernier au patron de SVB ainsi que les bonus versés aux cadres. Selon des documents ils ont cédé des actions fin février selon un programme de ventes établi à l’avance. En Suisse le principal actionnaire est saoudien. Il se défile et regarde le gouvernement se dépatouiller devant la crise qui gronde. Rappelons au passage que la compagnie pétrolière Aramco  a annoncé dimanche des bénéfices records en 2022 grâce à l'envolée des cours du brut, s'attirant des critiques en pleine crise climatique et énergétique. La compagnie, détenue en grande partie par l’Etat saoudien, a dégagé un bénéfice net 161,1 milliards de dollars l’année dernière, en hausse de 46% sur un an, Saudi National Bank détient 9,8 % de Credit Suisse depuis que la banque saoudienne a récemment participé à l'augmentation de capital. Elle a refusé d’injecter des fonds…supplémentaires laissant le cours de l’établissement helvète s’effondrer. Ah ! J’oubliais chez nous le trio Ciotti, Marleix, Retailleau a arraché que les pauvres gars possédant près de 44 annuité ne soient pas contraints s’ils n’ont pas l’âge légal du départ vers la retraite de continuer à cotiser pour rien. Quant au 1200 € les décrets d’application seront suffisamment sophistiqués pour que le nombre des bénéficiaires soit aussi famélique que possible. Et dans quelques mois on constatera que la réforme n’aura servi à rien et qu’il faudra dès 1927 (après les présidentielles remettre le couvert). En attendant si vous avez un découvert en fin de mois sur votre compte en banque et que l’on vous inflige des agios… pensez que c’est pour la bonne cause !

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L’acceptabilité sociale au coeur de la démocratie

La puissance publique, quel que soit son niveau, doit affronter le phénomène de «l’acceptabilité sociale » qui n’étant jamais pris en compte dès le départ finit toujours par intervenir dans la démarche. Le principe « officiel » de l’enquête d’utilité publique intervenant en fin du processus ne résout en rien ce qui devient le principal obstacle à de nombreuses opérations considérées comme « indispensables. » par ceux qui les initient.

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La convalescence de l’hôpital sera longue et incertaine

Le système de santé en France s’engage dans une crise permanente. Il faudra une décennie voire deux avant que l’on retrouve une solidité qu’il n’a plus depuis belle lurette. Comme pour tous les services publics les hôpitaux payent simplement une vision politique libérale ayant placé la privatisation et donc le profit au centre des solutions proposées.

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Oublions « pouvoir d’achat » et parlons de « pouvoir de vivre »

Au cours des années 2000, on a ensuite enregistré un net décrochage entre pouvoir d'achat perçu et pouvoir d'achat mesuré. Une des explications possibles de ce décalage serait liée au poids croissant des dépenses pré-engagées dans le budget des ménages. Elles ne cessent de croître.

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Les « cuisines » municipales ont bien besoin de rénovation

Nous sommes partis pour une campagne des municipales qui se sera pas à la hauteur des enjeux de la défense de la démocratie locale. Les vieilles recettes du passé ressortent des classeurs. Dans quelques « cuisines » les ingrédients sont les mêmes alors que les appétences citoyennes ont évolué. Pas de dégagisme lors des échéances antérieures ! Pas de déliquescence profonde des partis politiques quels qu'ils soient ! Pas de montée d'une épidémie de « fièvre jaune » ! Pas d'étouffement des collectivités territoriales en cours ! On continue comme si de rien n'était.

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Le politique ne souffre plus les contre-pouvoirs

L'accélération de la mise à mal de tous les systèmes d'information et surtout leur mise en accusation publique deviennent la nouvelle donne des pouvoirs en place. Comme les réseaux sociaux aisément manipulables rendent encore plus précaire la qualité de l'information il est difficile de ne pas envisager le pire.

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