La ligne de front a été enfoncée
Pour les macronistes Nupés et RN c'était bonnet blanc et blanc bonnet sauf que cette attitude pour le moins ambiguë a fait exploser le vieux principe du Front républicain dans l'opinion dominante.
Pour les macronistes Nupés et RN c'était bonnet blanc et blanc bonnet sauf que cette attitude pour le moins ambiguë a fait exploser le vieux principe du Front républicain dans l'opinion dominante.
Dimanche matin en sortant de la salle de vote créonnaise je salue un couple m’ayant accompagné dans la vie locale depuis une quarantaine d’années. Rien de bien extraordinaire même si la rencontre physique n’est pas habituelle puisque les chemins se sont éloignés depuis mon retrait de la vie municipale. L’accueil surprenant me déstabilise et j’encaisse comme un boxeur ayant baissé les bras un « tiens voilà le traître ! » .
C’est à peu près certain le résultat des législatives ne sera pas habituel. Depuis que leur tenue a été décalée après le rendez-vous des présidentielles, le scrutin majoritaire à deux tours donnait une majorité confortable à l’heureux élu
S'il y a une tradition immuable le soir d'une élection nationale en France c'est bien la soirée de proclamation des résultats. Sur tous les plateaux des télés depuis quelques décennies, les mots restent identiques dans le camp des vainqueurs et dans celui des vaincus...
Si avec les textes en vigueur sur le financement des campagnes ainsi que des partis politiques officiels on a beaucoup avancé en matière de vie publique il faut tempérer ce constat par les réalités. Ce paramètre rarement expliqué dans les médias conditionne en effet bien des prises de position... qui n'ont rien d'idéologiques.
Après un premier tour de toutes les élections, la séquence des désistements et des soutiens constituait un moment clé pour le résultat du scrutin en cause. Cette pratique classique qui permettait aux partis installés de « marchander » leur appui et donc de pratiquer la monnaie d'échange selon le principe que l'électorat discipliné suivait très majoritairement.
A quelques heures du premier tour de l’élection présidentielle, en dehors du bruit de fond entretenu par les télés qui ressassent des sondages et tentent de mobiliser les promeneurs du suffrage universel avec des plateaux alimentaires sans grand intérêt, il n'y a que des bruits de fond lointain. Le scrutin ne mobilise guère les électrices et les électeurs qui ont réduit leur choix en un "pour ou contre" le Président sortant.
Dans une journée le premier tour des élections présidentielles est occulté. Le résultat en est acquis et déjà commence la mobilisation pressante pour la seconde étape qui sera celle qui sera en fait décisive pour désigner le locataire de l’Elysée. Les commentateurs des sondages ne s’intéressent plus à la situation des prétendants au duel final qui semble désigné avant même que le vote ait lieu.
Les crises successives, le fonctionnement défaillant de notre démocratie, l’éloignement croissant entre la population et ses « représentants », l’absence de dialogue entre les pouvoirs, l’écart constant entre les prises de positions politiques et leur mise en œuvre, le sentiment que les situations réelles du quotidien sont éludées, l’absence de pratiques citoyennes concrères, ont conduit à une véritable panne du système électoral.