Le pouvoir d’achat risque de devenir pour certains le pouvoir de survivre
Certaines strates de la population ayant rêvé de la vie éloignée de tout se retrouveront très vite en difficulté.
Certaines strates de la population ayant rêvé de la vie éloignée de tout se retrouveront très vite en difficulté.
Le drame de Crépol va non pas favoriser un basculement mais aggraver une fracture entre le secteur rural et les métropoles urbaines
Le fameux lien social serait en passe de se déliter. Tous les jours ou presque les observateurs de la vie collective stigmatise un repli sur soi, une tendance au « maison, gazon, télévision » ou une vision égoïste des comportements. Plusieurs facteurs interviennent dans cette déliquescence du bien vivre ensemble.
Selon la fameuse chanson d’Aznavour « la misère serait moins pénible au soleil ». Une affirmation qu’il est bien difficile d’admettre car justement le réchauffement de la planète fragilise les ressources alimentaires et les guerres larvées ou ouvertes accentuent la détresse des peuples. Chez nous une évolution aurait permis au chanteur dans son « invitation au voyage » d’affirmer que la misère est moins pénible en ville qu’ailleurs. Tous les constats convergent mieux vaut en effet vivre dans les zones urbaines que dans le milieu rural.
Si très rapidement des mesures structurelles différentes de celles de rustines (primes, annonces ne pouvant pas être mises en œuvre rapidement, franchise vis à vis des solutions) ne sont pas mises en œuvre, la situation va dégénérer dans les mois qui viennent.
La saga relative aux « coupures » d’alimentation électrique en cas de pic de consommation illustre à merveille le système médiatique actuel. Beaucoup des organes de presse ne survivent qu’en distillant la peur sous toutes ses formes. L’horreur des crimes est amplifiée de telle manière que l’audimat augmente. Il faut que tout ressemble à ces séries américaines ou inspirées des succès d’Outre-Atlantique et que les épisodes des révélations attirent un public avide de l’épouvante, recroquevillé sur ses angoisses.
Le défilé devant la table qui accueille ces bouquins souvent édités à compte d’auteur, c’est à dire dont le financement est assuré par celle ou celui qui écrit, a des allures des salles de bal d’antan. On attend que la lectrice (elles sont infiniment majoritaires) jette un regard intéressé sur le fruit de votre créativité. Difficile car souvent, très souvent, les acheteuses potentielles ne sont guère attirées par ce qu’elle ne connaissent pas.
Les repas improvisés ou largement ouvert à toutes les personnes heureuses de le partager ont longtemps rythmé le vie sociale rurale. La fin des moissons ou en cette période la gerbaude offerte aux équipes des vendanges et des chais constituaient des moments attendus pour conforter le lien social.
Les analyses de tous bords convergent sur un partage de la France n deux entités qui s'éloignent l'une de l'autre de manière constante : les zones agglomérées dites métropolitaines ou intensément peuplées et les territoires ruraux ou « rurbains ». Les votes protestataires d'extrême-droite ne cessent de croître dans ces « nouveaux » espaces réputés déshérités ou en perdition économiquement ou culturellement.