Je ne vous en « voeux » pas toujours mais je ne veux pas y croire
Je crois de moins en moins à la lumière de l’expérience aux vœux que l’on formule rituellement à chaque début d’année.
Je crois de moins en moins à la lumière de l’expérience aux vœux que l’on formule rituellement à chaque début d’année.
Plus rien n’imprègne les esprits. La surinformation, la pression médiatique constante, le rabâchage institutionnalisé a rendu en 2022 l’essentiel totalement inaudible. La course effrénée à l’audience ainsi que la manipulation subtile de l’opinion dominante a totalement aboli la hiérarchisation de ce que tout citoyen devrait savoir sur la vie de son pays pu du monde.
Depuis deux ans les rendez-vous de fin d’année se délitent sous la pression d’une nouvelle donne sociale et sociétale. Ce que beaucoup appellent les « traditions » n’ont plus leur impact habituel. Le fameux « regroupement familial » explose. La pandémie et ses contraintes plus ou moins suivies ont miné le sens du collectif.
La saga relative aux « coupures » d’alimentation électrique en cas de pic de consommation illustre à merveille le système médiatique actuel. Beaucoup des organes de presse ne survivent qu’en distillant la peur sous toutes ses formes. L’horreur des crimes est amplifiée de telle manière que l’audimat augmente. Il faut que tout ressemble à ces séries américaines ou inspirées des succès d’Outre-Atlantique et que les épisodes des révélations attirent un public avide de l’épouvante, recroquevillé sur ses angoisses.
Les aléas de la vie quotidienne permettent parfois de mesurer les réalité d’une société. Dans la période actuelle il vaut mieux par exemple ne pas entrer dans un processus médical même simple. Ainsi, en cheminant sur l’un des trottoirs de la belle ville de Créon, Marie-Claude a heurté un plot du mobilier urbain chargé de dissuader les automobilistes d’envahir le couloir piétonnier .
Dans une période où l’on vide les campagnes pour tenter d’économiser l’argent nécessaire à faire survivre les services dévolus aux fonctions régaliennes de l’État et en éloignant la décision du citoyen, l’installation du siège régional de l’Association Laïque pour l’Éducation, la Formation, la Prévention et l’Autonomie (ALFPA) a une valeur exemplaire. Il aurait été facile d’acquérir ou de louer des locaux dans la métropole bordelaise pour aller dans le sens de cette recentralisation à marche forcée devenue tendance.
Leur pause, sans être institutionnelle n’en est pas moins habituelle. Chaque fois qu’ils passent par Créon ils appuient leurs fiers « destriers » vélocipédiques devant le Bistrot des Copains pour y déguster un café. Tout dépend évidemment du circuit que ces véritables cyclo sportifs ont programmé.
Faute de mettre la citoyenneté au cœur de la vie politique et d'avoir choisi de s'adresser aux consommateurs de tout et de rien, les acteurs actuels ont créé des réflexes dramatiques reposant sur la valeur fric. Ils répondent aux problèmes de l'avenir non pas par une vision globale mais par des catalogues de mesures où l'électorat coche l'article qui lui convient.
Durant toute la durée de la pandémie, les médecins ont alerté sur le fait que les conséquences sur la santé ne seraient pas exclusivement liées à la Covid. Les retards pris dans la détection des maladies habituelles responsables de nombreux décès en raison des sous-effectifs hospitaliers, de la réticence à se rendre dans les cabinets médicaux et l'allongement des délais de prise en charge dans certains secteurs, produiraient une sur-crise ravageuse.