D'accord pour sortir du nucléaire mais sous conditions…

Il faut sans cesse se méfier des sondages qui représentent, selon les poseurs de questions, l’opinion dominante dont on sait combien elle est désormais influençable par des événements ponctuels. Elle ne résiste pas au vent des médias qui, selon la manière dont ils traitent l’actualité, peuvent jouer un rôle prépondérant dans l’évolution des résultats. Bien évidemment telle ou telle enquête ne donnera pas le même résultat selon le moment précis où elle est effectuée. En fait, on pourait souvent en prédire le résultat par avance si on avait la possibilité de lire les questions. Ainsi, plusieurs semaines après les gravissimes incidents nucléaires du Japon, un sondage Ifop publié dans le Journal du dimanche, indiquait que plus de six Français sur dix (62%) souhaitent un arrêt progressif « sur 25 ou 30 ans » du programme nucléaire hexagonal et de ses centrales, et 15% se prononcent pour un arrêt rapide du programme nucléaire français. 22% sont, au contraire, favorables à sa poursuite et à la construction de nouvelles centrales. 1% ne se prononcent pas.
Comment en serait-il autrement, puisque les images, sempiternellement ressassées, du véritable scandale que représente la gestion par une entreprise privée, obnubilée par les profits à réaliser, de la centrale de Fukushima, ont imprégné les esprits ? Qui a véritablement posé le problème de la gestion du nucléaire, plutôt que de rester strictement sur les principes simplistes du « pour » ou « contre ». Bien évidemment, personne, car ce serait l’objet d’un véritable débat que celui de placer la production énergétique « dangereuse » que représentent les centrales, sous la responsabilité de l’État, et non pas d’une entreprise privatisée non soumise, dans les faits, à des contrôles indépendants. Ce serait une mesure immédiate que celle de renationaliser les centrales nucléaires, afin de s’assurer de leur gestion technique. Les ressources, dans tous les domaines, doivent être placées sous la sauvegarde du « politique » et surtout pas abandonnées, à grand fracas de proclamations sur l’efficacité du « privé » qui serait garant de l’intérêt collectif. En détruisant la notion de service public dans tous les domaines, les gouvernements européens, se sont asservis aux concepts de la seule loi du marché. Aucun sondage ne sera effectué sur ce sujet : demandez-vous le rétablissement en France des services publics dans les secteurs clés de la vie sociale (éducation, santé, énergie, transport) ? Bien évidemment on connaît la réponse, et c’est la raison pour laquelle le monde médiatique n’osera jamais financer un tel sondage. Et la classe politique se contentera de se battre sur l’exploitation de la vague anti-nucléaire ! Même les plus farouches partisans de l’abandon de la filière nucléaire se méfient du résultat publié par le JDD.
Le président de l’Observatoire du nucléaire, le Girondin, Stéphane Lhomme, a estimé que le sondage Ifop selon lequel « 77% des Français sont pour la sortie du nucléaire » montrait que « l’opinion publique française (avait) pris conscience avec Fukushima de la gravité du risque ».
« Le chiffre est quand même extrêmement élevé, d’autant qu’on n’est plus dans l’émotion de l’instant », a-t-il souligné auprès de l’AFP. Ouf ! On peut espérer une autre approche. « Maintenant, l’opinion prend acte que ça peut arriver à tout moment en France, et qu’il faut sortir du nucléaire. Et ce, malgré la montée au créneau des politiques de droite et de gauche, et d’Areva et EDF », a-t-il ajouté.
Il faudrait lui poser d’autres questions : que font les anti-nucléaires pour soutenir les élus locaux qui veulent résoudre la crise énergétique avec des solutions alternatives ? Il arrive que ces derniers se sentent un peu seuls quand ils doivent affronter des « égologistes » s’opposant localement, par exemple, à l’implantation des éoliennes (voir celles du Blayais) , à l’installation de chaudières bois ou d’incinération maîtrisée ? Ils n’ont pas vu beaucoup de manifestations contre le sabordage économique du photovoltaïque qui, malgré ses défauts, progresse partout en Europe, sauf en France. Ils constatent que les anti-nucléaires sont trop souvent absents de la mise en place de l’énergie hydro-électrique…Ils vérifient que, souvent, les combats se trompent d’adversaires quand on refuse d’admettre que tout abandon du nucléaire nécessitera un profond changement de la mentalité française, en réhabilitant le rôle de « consom’acteurs » ou de « conso’citoyens » dès l’enseignement élémentaire, avec une modification, en profondeur, des méthodes pédagogiques !
En fait, en posant une question dans un sondage au plus fort de l’émotion, on trompe l’opinion, en lui donnant à savourer ce qu’elle veut absolument à son menu quotidien : des certitudes simplistes ! La société ne vit que sur l’affect et sur l’émotion. Un crime odieux incite à rétablir la peine de mort. Un dérapage d’un élu conduit les « panels » choisis à répondre massivement qu’il faut les supprimer. Une photo montrant le Chef de l’État français aux côtés des autres saboteurs de la planète suffit pour qu’aussitôt sa cote de popularité « frémisse ». Il suffit d’un rapport synthétisé de manière grossière, pour que l’école publique soit accablée…
Je sais que ce n’est pas très populaire de s’en prendre à l’opinion dominante qu’il vaut mieux accompagner que défier, mais sur la fin du nucléaire, ma position est claire. Je suis d’accord pour qu’un plan méthodique soit mis en place à échéance de 30 ans, qu’il soit voté par le Parlement élu en 2012. Mais j’y mets plusieurs conditions incontournables.
D’abord il est indispensable que, durant cette période, la production énergétique nucléaire soit placée sous le contrôle direct de l’État pour éviter tout abandon prématuré de l’entretien et de la surveillance des installations de production dont on connaîtrait par avance la fin. Ensuite, il paraît inévitable que toute décisions soit accompagnée d’une évaluation des conséquences financières de l’arrêt et du démantèlement des centrales, vérifiée par la Cour des Comptes. Enfin, personne ne peut échapper à un accord national (Grenelle de l’énergie) sur l’ensemble des propositions pour des économies générales d’énergie évaluées chaque année par une instance totalement indépendante, et pour la mise en œuvre de solutions de substitution (plans nationaux concrets).
Faute, en effet, d’un pacte national « social, citoyen et durable » sur ce sujet, le nucléaire ne sera qu’un thème de campagne électorale, ne débouchant sur aucune mesure concrète, en attendant une nouvelle catastrophe et un nouveau sondage « émotionnel ».

Cet article a 4 commentaires

  1. Vanmeulebroucke Guy

    Développement Durable et EnR !

    La catastrophe qui frappe le JAPON,le prix et la raréfaction du pétrole,l’utilisation et la spoliation pour la mise en valeur de millions d’hectares de terres cultivables alimentaires de par le monde destinées à l’industrie de l’agro-carburant,(huile de palme,de soja,de colza….), l’implantation sur des terres agricoles de centrales photovoltaïques,une gestion des déchets ménagers et des entreprises basée sur l’enfouissement,l’exploration du gaz de schistes, doivent conduire les élus locaux et responsables économiques à entreprendre une véritable politique durable des énergies renouvelables en fonction des ressources locales,du choix des techniques,des coûts globaux et des performances.

    La diversité énergétique renouvelable est nécessaire et l’électricité ne doit pas être privilégiée systématiquement au détriment du biogaz que ce soit pour les besoins domestiques ou de carburant. La FRANCE dépend aussi des importations de gaz et le biogaz d’aussi bonne qualité issu de la méthanisation peut être injecté dans le réseau comme servir localement pour ce que l’on appelle les flottes captives (bus, bennes à ordures, véhicules des collectivités locales) mais aussi pour les véhicules particuliers ou d’entreprises.

    Il est regrettable que pour le projet CANOPIA (ailleurs qu’à BAYONNE et sur le site de BATZ)le syndicat BIL TA GARBI n’est pas privilégié le biocarburant par opposition d’ailleurs au syndicat BIZI GARBIA qui gère le principal site d’enfouissement du PAYS BASQUE et qui utilise pour ses bennes du biodiésel issu de la culture du colza.

    Le PAYS BASQUE dispose de diverses ressources renouvelables potentiellement valorisables.La quantité minimale de déchets enfouis est de l’ordre de 100000 tonnes an valorisables par la gazéification et toutes les études confondues estiment à 1800 kw/h la puissance énergétique produite par tonne,soit l’équivalent moyen pour plus de 20000 foyers.Ce qui est faisable pour le PAYS BASQUE peut se faire ailleurs.

    La diversité c’est aussi l’utilisation de la biomasse notamment forestière y compris les chutes et résidus de la filière bois qui se développera de plus en plus par les procédés de gazéification-méthanisation et l’injection du gaz naturel de synthèse dans le réseau ce qui est plus logique que de bruler du gaz pour produire de l’électricité.

    La gestion durable et raisonnée de la filière bois est déjà mise en œuvre par les professionnels avec des coupes et implantations d’espèces diverses plus adaptées.La tempête Klauss dans les LANDES qui a fait d’énormes dégâts et portée un grave préjudice aux sylviculteurs démontre une fois de plus l’absence volontaire des pouvoirs publics en matière de développement énergétique renouvelable aux profits du nucléaire et des importateurs de pétrole et de gaz .

    Tout ce bois de pin n’a pas été perdu pour tout le monde et même si le port de BAYONNE voit son activité en hausse,les grands gagnants sont les destinataires de ces exportations qui ont trouvés là une matière première énergétique supplémentaire du fait de leur avance dans l’utilisation de la biomasse,tout en considérant que d’autres techniques sont plus adaptées que les centrales thermiques traditionnelles.Les chiffres fournis par la CCI de BAYONNE sont très instructifs :

    « BOIS TEMPÊTE : En janvier 2009, la forêt des Landes s’est trouvée décimée par la tempête Klaus. Une partie des grumes de pin a été exportée par les installations du port de Bayonne. Le trafic à fin 2009 atteignait 674 636 tonnes, grâce notamment à l’ensemble des moyens mis à disposition des professionnels sur le port. En 2010, les exportations ont gagné en importance pour dépasser le million de tonnes (1 069 409 T) à fin décembre de cette année pour une augmentation de 58,52 % par rapport à 2009.

    Utilisé en quasi totalité comme bois énergie, les exportations se sont faites vers les pays suivants : • Allemagne : 639 471 T. • Finlande : 170 338 T. • Belgique : 139 480 T. • Portugal : 80 330 T. • France, Pays Bas : 39 093 T. »

    Les spécialistes estiment qu’en moyenne 2,5 à 3 tonnes de bois sec = 1 Tep, soit une énergie de :11600 kw/h, de quoi faire rêver.Sans aller jusqu’à de tels tonnages,il n’en reste pas moins que le choix et le développement des énergies renouvelables sont des atouts supplémentaires pour l’activité économique et sociale sous réserve que les pouvoirs locaux en assurent une gestion d’intérêt général pour les collectivités et les usagers-contribuables !

  2. Vanmeulebroucke Guy

    Les articles de J.M.DARMIAN sont toujours très intéressants et instructifs et puisque l’occasion fait le larron,j’en rajoute un peu plus pour nourrir le débat et élargir la réflexion.

    ROMAINVILLE OU BAYONNE….C’EST DU PAREIL AU MEME!
    (sur un autre site)
    DUVAL 24 mai 2011 • 15 h 06 min.

    Bonjour,
    L’usine tant attendue de la société SYCTOM est enfin validée et tout ceci dans la plus grande discrétion, les riverains n’ayant pas été informés. Et pourtant…. quelles conséquences pour les populations et exploitations limitrophes? On peut se demander pourquoi ce choix de procédé quand tant de mauvais exemples sont avérés.

    Le projet que vous décrivez ne correspond en rien au projet adopté. La toiture végétale ne sera pas et que dire des nuisances olfactives et environnementales pour lesquelles la société Syctom nous assure en garder la maîtrise totale.

    Le Process d’URBASSER qui a été choisit est plus que contestable; On peut se demander pourquoi ce choix quand tant de mauvais exemples sont avérés.

    Si l’idée du recyclage des déchets ménagers est excellente sur le papier et vecteur d’un avenir plus vertueux, elle n’est techniquement pas au point comme le prouvent les usines en activité édifiées à proximité d’habitations ou de zones d’activité (Montpellier, Nant-de-Châtillon…), dont les dégradations engendrées sur leur environnement ont été relayées à plusieurs reprises sur les chaînes nationales.

    Ces sites n’arrivent pas à maintenir l’étanchéité nécessaire à empêcher les échappements de méthane, gaz lié à la transformation des déchets en compost ou tout autre produit recyclé. Bien plus puissant que l’odeur des déchets, déjà très désagréables, le méthane ou gaz des marais ainsi diffusé en fortes quantités dans l’air a un impact catastrophique sur la perception olfactive humaine et créé des sensations nauséabondes et insupportables. Vermines et mouches accompagnent en quantité incommensurables ces désagréments.

    Ce gaz très volatil est naturellement diffusé par le vent et reste néfaste sur plusieurs kilomètres.
    Une campagne d’information, de sensibilisation et de mobilisation des riverains est en lancée. Pourquoi en centre ville….
    Je vous invite à consulter notre page facebook relayer dans plusieurs blogs dans laquelle vous pourrez voir le reportage de France 3 édifiant. http://on.fb.me/j9i33U.

    Vanmeulebroucke Guy 27 mai 2011 • 17 h 35 min.

    Bonjour à tous,

    Le commentaire de monsieur Duval est certainement justifié notamment en ce qui concerne l’implantation en zone très urbaine comme d’ailleurs le projet Canopia de Bayonne, trois fois plus petit quand même et par la même société.Toutefois,il convient de relativiser les propos contre la méthanisation-compostage,qui,comme la gazéification par opposition à l’incinération et à l’enfouissement est une technique d’énergie renouvelable d’avenir,ne serait-ce que pour traiter et valoriser nos déchets quotidiens,tout comme les boues urbaines.

    Les problèmes issus de ces unités de traitements,ont plusieurs origines.En premier lieu,la gestion globale et la politique voulue par les responsables que sont les élus locaux. L’absence de mise en œuvre de collectes sélectives des FFOM (matériels spécifiques FFOM comme, bacs roulants individuels et collectifs,conteneurs enterrés à bornes ainsi que les sacs biodégradables respirant )et le choix de projets comprenant les fameux bioréacteurs-rotatifs-stabilisateurs (BRS)dont les fonctions sont le tri des ordures ménagères brutes dites résiduelles,la pré-fermentation et l’extraction de ces mêmes FFOM souillées en amont et contenants des particules indésirables avant le traitement aérobie ou anaérobie sont les bases mêmes des problèmes.

    D’autres problèmes viennent de la conception-réalisation même de ces unités et plus particulièrement de la réception et des traitements en milieu pressurisé non suffisamment confiné et des traitements de l’air sous-estimés.Juste par comparaison,les problèmes de Montpellier n’existe pas en Suisse,les installations Kompogas (le procédé de cette société est utilisé sous licence par un constructeur français)étant basées sur la collecte sélective sans BRS en milieu très fermé et se trouvant être un leader dans ce domaine mais en France,on fait tout le contraire.

    Il faut également reconnaitre que les procédures de marchés publics qui ne sont pas les mêmes partout, autorisent des dérives et abus,tolérés par ailleurs puisque non sanctionnées par le contrôle de l’égalité des actes,notamment par l’utilisation jusqu’à il y a peu de temps encore de la procédure irrégulière du dialogue compétitif pour des travaux de conception-réalisation et l’attribution de marché à des groupements économiques dominants aux détriments en outre des PME/PMI,bureaux d’études techniques et d’architectures souvent innovants,anciens ou nouveaux mais sans références avérées ou très peu dans ces domaines et pour cause,sans oublier les moyens financiers.Ce sont ces procédures contradictoires qui ont été utilisé pour les marchés entre autres de Romainville et Bayonne.

    Contrairement au développement de la méthanisation agricole qui semble être un marché ouvert et prometteur pour les uns et les autres,le traitement des déchets urbains lui,reste pour l’instant un créneau fermé aux mains de quelques groupes trustant ces marchés.
    Le plus surprenant est de constater que directement ou avec leur assentiment se sont ceux là même qui critiquent le plus au niveau national le monopole de ces marchés et les profits de ces grands groupes qui localement,leur offrent de juteux contrats et autres rentes de situation,sans pour autant élargir la concurrence ou en assurer la gestion en régie!

    TRAME POUR UNE POUBELLE EN OR!

    Le magazine vient de publier un article sur un projet de production par le producteur indépendant Benat-Théophile de la Gazinière(BTG)pour les intimes.
    Le producteur qui connait le métier sait par avance qu’un budget conséquent ne suffit pas pour la réussite d’un film et qu’il suffit de peu de choses pour en faire un navet et un four.Le choix des décors et des lieux de tournage,un environnement inadapté,une réalisation banale,des dialogues insipides entres autres peuvent conduire à l’échec mais aussi les obstacles divers que rencontre un sujet qui dérange.

    Le producteur doit réunir une super équipe pour le scénario,l’adaptation,les dialogues,la réalisation,le casting.La trame du film porte sur le monde étrange des affairistes du secteur très juteux des déchets,les conséquences sur l’environnement,les personnes et les biens.Basé sur des faits réels et imaginaires, le scénario prend des références tirées de séries et de films divers : ,,,,,,, ,.L’intrigue et le suspense sont renforcés par des séquences sur le pouvoir politique,l’argent public,le copinage,les enquêtes publiques,les complaisances administratives,les marchés publics,les expropriations,les oppositions,les décharges polluantes et dangereuses, les actions en justice……

    La production a décidé de ne pas dévoiler la fin de l’histoire mais entre la réalité et la fiction ???

    <Inspirée en partie de faits réels et de l’imaginaire, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. ».
    Tous droits de reproduction réservés.

  3. J.J.

    Et le nucléaire « militaire » dans tout ça, on n’en parle pas ?

    Peut-être que ça fâcherait ou inquiéterait un peu plus une partie du bon peuple ?

    C’est pourtant, en partie, la raison sinon principale, du moins importante, du développement des centrales nucléaires et de leurs sous produits genre plutonium et autres joyeusetés ? Non ?

    N’oublions pas que la première utilisation du nucléaire a été une abominable arme de guerre et les japonais ont là aussi joué les précureurs : ils ont eu droit aux deux, le civil accidentel (en deuxième position cependant après les russes) et le militaire délibéré !

  4. facon jf

    Bonsoir,
    Sauf erreur de ma part, le plutonium nécessaire aux bombes ne provient plus des centrales nucléaires civiles depuis l’abandon de la filière UNGG ( Uranium Naturel Graphite GAZ). Le plutonium est généralement produit à partir de « petits réacteurs » spécialement conçus pour cet usage.
    Le combustible « usé » des centrales Françaises contient encore 1% de plutonium soit de l’ordre de 8,5t par an. Ce plutonium propriété d’EDF représente une quantité très importante d’ énergie il est réintroduit après retraitement à La hague dans le combustible dit « MOX » pour l’enrichir en lieu et place de l’uranium 235. Les réacteurs Français, Belges, Allemands et aussi certains Japonais fonctionnent au MOX et cela depuis de très nombreuses années. Le stock de plutonium Français est de l’ordre de 150 t et l’estimation mondiale est de 1200t contenu essentiellement dans du combustible usé (heureusement!). Les inquiétudes de l’AIEA concernant les travaux des Iraniens sur l’extraction du plutonium, étape décisive pour accéder à la bombe, sont justifiées du fait de la prolifération du combustible qui en contient, là est le vrai problème!

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