Plus que jamais tout repose sur l'image à donner !

La société est ravagée depuis plusieurs années par le poids de l’image. Il y avait celles qui venaient d’Epinal et qui ne parlaient que de bons sentiments, ou celles que l’on échangeait lors de sa première communion contre un billet, ou celles des autres. Il y a désormais celles de la télé qui occultent tous les commentaires tellement elles suffisent au bonheur des squatters de canapés. En fait, dans la vie sociale, il faut en convenir, tout devient une affaire…d’image. il existe même des conseillers qui suent sang et eau et pratiquent le fameux « brain storming » pour inventer chaque jour des « cultures d’image » pour les grands de ce monde. Choix des lieux d’expression, environnement de l’expression, contenu synthétique du langage, options vestimentaires : le fond importe peu, puisque l’essentiel reste « l’image » que l’on donne. En définitive, l’étiquette reste le facteur essentiel du choix du consommateur de politique. Jamais on n’a autant travaillé sur les apparences, afin d’éviter de se pencher sur les objectifs. Peu importe ce que l’on dit, l’essentiel reste de convaincre de ce que l’on veut être.
Le monde du sport, qui jusqu’à présent ne jugeait que sur les résultats, vient d’entrer dans celui de l’image. L’avantage, c’est qu’avec beaucoup… d’argent, on peut changer le plomb des réalités en or de communication. Les performances donnaient la notoriété, alors que maintenant elles doivent rapporter en… image pour celles et ceux qui financent. On ne fait plus parler par ce que l’on réalise, mais surtout par la capacité que l’on a à parler de ce que l’on ne réalisera jamais !
A propos de la loi sur lee génocides, tout n’est qu’une question d’image, sans aucune efficacité réelle. « Nicolas Sarkozy s’est rappelé qu’il avait fait une promesse » (avant d’être élu en 2007, ndlr), mais il ne l’honorera pas, car nous sommes en fin de législature », a déclaré François Hollande devant la presse, en marge d’un déplacement dans une librairie parisienne. La date de la fin des travaux de cette législature est prévue fin février, et donc on assiste à une véritable duperie, à un simulacre de démocratie.
« Ce qui est regrettable, fâcheux, comme méthode, c’est de saisir une occasion pour faire une nouvelle discussion d’une proposition de loi, dont le gouvernement a déjà dit qu’il ne la transmettrait pas au Sénat. Donc, c’est purement un effet d’affichage », s’est indigné le candidat.
« Les socialistes ont voté cette proposition, c’est normal, puisqu’ils avaient voté quasiment la même il y a cinq ans. Pourquoi a-t-on perdu cinq ans? Pourquoi le président de la République se réveille-t-il –si je puis dire– à la fin de son mandat? Poser la questioe, c’est y répondre, c’est une opération électorale », a-t-il poursuivi. Aucun citoyen lucide ne peut affirmer le contraire : de la poudre aux yeux pour nourrir le ventre fécond de l’opinion dominante ! Pour le reste, en créant la polémique, on masque le débat, le vrai, et on s’offre 48 heures de tranquillité vis à vis de la crise, en confortant une « image » de gouvernants courageux qui s’opposent, au nom des principes, à la Turquie. Pas mal, pour le baromètre IPSOS, car le racisme s’en trouve revigoré !
Affaire d’image, avec le limogeage d’Antoine Kombouaré au P.S.G.,qu’il astiquera avec un beau chèque ! Quand on ne sait que faire des milliards du pétrole, on s’achète un club comme les « maîtres des forges » entretenaient une danseuse pour se donner l’illusion que leur pognon les faisait devenir séduisants. On ne pouvait pas décemment pas laisser entre les mains d’une homme humble et opiniâtre les centaines de millions d’euros investis dans des vedettes aux pieds agiles ! Exit Kambouaré, dont le nom de dépasse pas les limites du périphérique parisien. L’émir veut du rutilant pas du laborieux, du médiatique pas du discret, du bling-bling et surtout pas du besogneux. D’ailleurs, les joueurs enrôlés avec le chéquier, méritent un mentor à leur niveau d’image. Ils ne vont tout de même pas obéir à un ouvrier qualifié, même si ce dernier a démontré des qualités de meneur d’hommes modestes. Un Kanak qui reçoit Beckam ? C’est en effet bien plus qu’une gloire du football vieillissante, qui vient de signer pour dix-huit mois au Paris Saint-Germain.
David Beckham, 36 ans, est une « marque », exportable bien au -delà de l’Europe (particulièrement en Asie) pour le club de la capitale française, racheté par le fonds « Qatar Sport Investments » (QSI) l’été dernier. Son salaire sera vite amorti par le « marchandising » attendu et les retombées publicitaires ! Le football ? Même sur une jambe, Beckam reste une vedette du show-biz, et il donnera une belle notoriété aux boîtes des nuits parisiennes, ce qui améliorera sa rentabilité d’icône économico-sportive.
L’image avec un « I » majuscule conduit les affaires publiques. Elle a horreur du parler vrai ou de l’utile, mais elle préfère le superficiel et le superflu. Surtout en période de crise, car c’est rassurant puisque la vérité dérange, et surtout quand elle est derrière l’écran des illusions.

Cet article a 2 commentaires

  1. batistin

    Etre un animal politique capable de gagner une élection,
    n’est en aucun cas la preuve d’une capacité à être un bon président.
    Ce qui ouvre comme perspective pour la Démocratie,
    où le président est élu au suffrage universel,
    rien d’autre qu’une perpétuelle course à la popularité médiatique.
    Popularité gagnée à coups de petites phrases publicitaires.
    Nous n’avons donc comme choix que celui d’élire le meilleur yaourt …

    Malheureusement faire élire un président par un conseil de sages,
    n a déjà essayé, les sages en ont croqué, ça à foiré.
    Il ne nous reste plus qu’une solution raisonnable il me semble:
    au lieu de faire passer, puisque c’est le cas, un concours ,
    concours de popularité, à notre futur président, ou présidente,
    nous ferions mieux, comme à l’école de leur faire passer un examen.
    Examen de leurs capacités, comme le Bac.
    La meilleure note l’emporte.

    Cela nous éviterai d’avoir des mecs totalement incultes
    et uniquement au service d’une marque.
    Ici, en ce qui nous concerne, la marque défendue, c’est le Dollar !

  2. J.J.

    Avec le salaire (vous avez dit salaire ? salaire ou royal bakchich ? ) indécent que va toucher monsieur Beckam, il y aurait de quoi offrir les malheureux 200 € d’augmentation que réclament les agents de sécurité des aéroports.

    Je reconnais que ces propos sont évidemment irresponsables et démagogiques, comme dirait un homme apolitique de droite….

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