La première réunion du Comité de pilotage pour l’élaboration du Plan national d’action « mobilités actives », constitué de représentants de l’ensemble des acteurs du vélo et des mobilités actives, et présidée par Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, s’est tenue lundi 3 juin 2013.
Le Ministre a souligné sa volonté de promouvoir la marche et le vélo, comme modes de déplacement à part entière, et la nécessité de conjuguer la « volonté de faire » de l’ensemble des responsables des politiques de transports : État, représentation nationale, collectivités territoriales, autorités organisatrices, industriels et associatifs.
Des sous-groupes de travail vont être mis en place autour de six axes de réflexion et de proposition pilotés par les différents ministères concernés : l’intermodalité transports collectifs /modes actifs, le partage de l’espace public et la sécurisation des modes actifs, la création d’un cadre fiscal et financier favorable aux modes actifs dans les déplacements domicile-travail, la prise en compte les politiques de mobilité active dans l’urbanisme, le logement et notamment le logement social, le développement des itinéraires de loisir et le tourisme à vélo, la communication autour des bienfaits du vélo.

Le Club des villes et territoires cyclables se félicite que la démarche et la trame du projet de Plan national d’action reprennent ses propositions présentées dès 2011 dans le document « Le vélo, remède anti-crise » afin que le vélo prenne aujourd’hui toute sa place dans les politiques nationales de mobilité durable, de développement économique, de santé publique et de citoyenneté.
Cette démarche vers une vraie politique nationale en faveur de la marche et du vélo en France s’inscrit également dans la dynamique des propositions et des actions portées par le Club des parlementaires pour le vélo, depuis son lancement en juillet 2012. Co-animé par Denis Baupin, vice-président de l’Assemblée nationale, député de Paris, Alexis Bachelay, député des Hauts-de-Seine, membre du Bureau du Club des villes et territoires cyclables, Philippe Goujon, député de Paris, et Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, il a d’ores et déjà à son actif des évolutions législatives importantes comme l’obligation de réaliser des parkings vélo sécurisés dans les nouvelles gares et à l’occasion de la rénovation de gares existantes.

Pour Jean-Marie Darmian, président du Club des villes et territoires cyclables, « la réunion de ce jour marque une étape majeure. La France rejoint désormais le peloton des pays en faveur du vélo et des modes actifs, accompagnant ainsi les mutations à l’œuvre dans notre société, comme le congrès du Club des villes et territoires cyclables qui vient de s’achever à Nice l’a montré. Il faut une ambition nationale et sa traduction dans une feuille de route, un calendrier et le fléchage d’objectifs quantifiés pour amplifier le transfert de l’auto-solo vers les modes alternatifs et accompagner les efforts des collectivités locales. Les Français sont prêts comme notre enquête sur « Les Français et le vélo » le montre. Mais il faut encore lever quelques freins et quelques obstacles et créer un cadre cohérent et encourageant pour que les changements qui s’opèrent deviennent des pratiques massives. En raison du contexte de crise économique et d’accroissement du prix du pétrole et des enjeux climatiques, cette politique nationale est urgente afin de créer partout des solutions de mobilité active en réponse aux besoins de déplacements, dans une stratégie intermodale avec les transports collectifs ».

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