Le Conseil d'Etat répond aux interprétations mensongères

1013507_10202968397347880_347735463_nLa volonté gouvernementale de mettre en place pour les élections départementales un système électoral privilégiant l‘équité démographique et surtout la parité a été détournée de ses objectifs par la Droite soucieuse d’entretenir à son profit toutes les « braises » polémiques. On était allé tellement loin en Gironde qu’en séance publique, le porte-parole habituel de l’UMP avait traité à plusieurs reprises le Préfet de la Gironde et de la région Aquitaine de « menteur » et il avait parlé « d’ affaire d’Etat » pour s’excuser dans un courrier quelques heures plus tard. Il m’avait publiquement traité de « xénophobe » car j’avais rappelé qu’il y avait eu une période révolue de l’Histoire duran laquelle « barons, comtes et vicomtes » se partageaient le territoire ! Propos que je ne retire pas tant l’UMP a eu l’habitude dans le passé de mettre en place ce comportement et de considérer que le pouvoir était SA propriété !

En fait l’outrance masquait une absence de critiques réelles sur les fondements de la naissance du « conseil départemental »… C’est le théâtre politique qui veut ses prises de position théâtrales uniquement destinées à mobiliser les médias et àapparaître comme le pourfendeur « courageux » de la gabegie socialisante ! L’exposé rationnel du Préfet, accusé d’être à la solde de François Hollande car étant de la même promotion de l’ENA que lui n’avait eu aucune influence sur un réquisitoire partisan, ostentatoire et surtout infondé. Résultat : menaces de mettre en place une vrai stratégie de recours massif auprès du Conseil d’État ! Une cinquantaine d’élus a accepté de se prêter à ce jeu souvent par calcul politicien poujadiste mais aussi malheureusement par méconnaissance des objectifs réels de la réforme.

Dans la presse locale le défi a été largement commenté et développé : » vous allez voir ce que vous allez voir ! » prétendez le Zorro de Gironde avenir ! L’UMP allait mettre au pas le Préfet et le Président du Conseil général complices de « charcutage partisan ! ». Le « mensonge » allait être démasqué ! C’est une habitude de l’UMP girondine de se lancer dans des contestations judiciaires ou para judiciaires (plan de construction des Maisons Départementales de l’insertion et de la solidarité…Insincérité des prévisions budgétaires… réforme territoriale…) afin de démontrer la perversité socialiste. A force la crédibilité du groupe en prend un sacré coup car jamais à ce jour une seule de ces contestations annoncées à grand fracas n’a abouti ! Et comme  le Conseil d’Etat vient de valider la carte élective des conseillères et des conseillers départementaux en Gironde on frôle le ridicule ! La cinquantaine de recours annoncée avec fracas a été écarté et débouté. L’équité démographique et la parité ont bien été respectées !

Dans le fond c’est certainement ces deux principes qui ont conduit l’UMP à contester devant la plus haute juridiction française une loi républicaine ! Le problème c’est que les mots de « menteur » et de « xénophobe » demeurent ! Pour ma part ils ne sont que l’illustration d’un comportement de caciques considérant que le pouvoir en France reste leur propriété ce qui n’est pas forcément celui d’un groupe ! Paul Léautaud résume la situation : « Les moralistes (NDLR : en politique surtout) sont toujours bouffons, et souvent comiques quand on regarde ce qu’ils sont eux-mêmes ». Suite au prochain numéro !

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