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Les présidentielles n’auront jamais autant été celles du fric

Depuis de années chaque jour je m’efforce de présenter différemment à partir des éléments en ma possession une actualité qui mérite toujours des contre-points personnels mais permettent à celles et ceux qui ont la volonté (ou le temps) de ses les approprier d’au moins douter un instant du prêt à porter quotidien fourni par les grands médias. Je regrette souvent de ne pas avoir la possibilité de revenir sur maintenant sur les milliers de « chroniques » publiés et en extraire les analyses effectuées bien avant que la vingtaine de « je sais-tout » qui squattent pour ces présidentielles les plateaux télévisés , les studios des radios ou les pages des journaux les présentent à leur tour comme des scoops leur conférant une notoriété rémunératrice. Il faut vraiment se pincer pour ne pas rêver en les entendant pérorer depuis des mois sur les péripéties de la Droite constituant dans le fond leur fonds de commerce !Heureusement que le Canard enchaîné a déniché les arrangements du Marquis de Sarthe car ils n’auraient eu à parler sur la pointe de la langue des déboires démontrés de l’entreprise familiale Le Pen et consorts ! Les petits fours ou les pince-fesses Macron constituaient de la roupie de sansonnet à cet égard….pour celles et ceux qui en ont très souvent profité !

Imaginons un peu que Christophe Barbier, la caricature absolue de la suffisance de ce système du copinage, n’ait eu à se mettre sous les objectifs des caméras ou les claviers d’ordinateur que le revenu universel d’existence, le 49-3 citoyen, la transition écologique, l’amélioration de l’éducation nationale, l’équité fiscale ou la préservation des outils d’information de la main-mise des financiers… et la sincérité de Benoit hamon ! Imaginons un instant que les analystes des sondages dans « C dans l’air » soient contraints de commenter des résultats fiables plutôt que de supputations parés de certitudes mathématiques à géométrie variable et que tout à coup ils doutent des orientations souhaitées par leurs commanditaires !

Imaginons qu’ils ne puissent plus espérer un retour du diable vauvert d’Alain Juppé que leur resterait-il pour exister ? Imaginons que l’un d’entre eux cafte en expliquant qu’il existe un paramètre essentiel au cœur du dilemme de la droite extrême peu glorieux : le fric ! Ce serait immédiatement la faillite totale et le discrédit absolu sur les autres ! Et pourtant ce qui est partout derrière les difficultés des candidat(e)s ce ne sont que des subtiles ou grossières affaires de pognon ! Rien d’autre ! Absolument rien d’autre ! Je l’affirme et je l’assume tout n’est que question de fric ! Pas autre chose !

D’abord pour l’avoir écrit à des nombreuses reprises se cachent derrière des négociations réputées politiques fondamentales de basses questions matérielles. Ainsi personne n’a démenti que le PS va devoir payer sur la campagne de Hamon 200 000 euros pour dédommager Jadot de ses faux-frais de campagne interne et des quelques semaines de ses débuts sur la scène présidentielle. Il en va de même pour la distribution de circonscriptions réservées et de la non-interdiction de se présenter dans toutes les autres car le parti EE-LV dont les finances sont au plus mal, a besoin de cette manne durant les années à venir ! Hamon lui est par contre serein : la PS a encore les fonds nécessaires en magasin si ceux qui ont la clé du coffre veulent bien l’ouvrir !

Allez ne me dites pas camarades insoumis que les discussions avec le PCF ne se heurtent pas à exactement le même problème ! Est-il absurde de penser que les engagements financiers (emprunt bancaire) pris par « L’insoumis » et sa volonté d’installer un nouveau parti après les législatives ne se cachent pas derrière des diatribes exaltées ? Est-on certain que la hantise de son staff ne réside pas dans la peur de ne pas pouvoir obtenir les parrainages indispensables pour se présenter et ainsi récupérer les fonds indispensables pour rembourser l’emprunt ? Qui sait quels sont les gros financeurs ayant investi sur le candidat Macron comme ils l’auraient fait dans une start-up prometteuse ?

Qui ose affirmer que Fillon ne tient pas avec son carnet de chèque le sort que les autres peuvent réserver à sa candidature ? Il a encaissé au nom de son micro-parti personnel (force républicaine) tous les dons destinés à la campagne ouvrant droit aux déductions fiscales puisque l’appel lancé ne renvoyait pas aux caisse de l’ex-UMP sonnant creux ! Il ne les restituera jamais ! Il a reçu déjà une bonne partie des 9 millions de recettes des primaires sur son compte de campagne. Il doit toucher aussi 5 millions de l’ex-UMP mais là il n’aurait en caisse que 2 millions… Bref il a totalement asséché un budget éventuel pour un remplaçant potentiel ! Il attend qu’on le vire mais il gardera un substantiel matelas pour avoir le droit de financer les campagnes de ses fidèles… Partir à un peu plus d’un mois de l’échéance sans le budget nécessaire. Alors partout invoquer les militants, invoquer les grandes idées, invoquer l’avenir de la France et de son peuple…

Cet article a 7 commentaires

  1. J.J.

    Inquiétant ce fripon aux allures erdognesques !

    Inquiétant également le nombre de manifestants qui soutiennent encore le malhonnête personnage : hors de sa culpabilité possible, le fait de rémunérer plus que grassement, aux frais du contribuable, du Rmiste qui paie la TVA par exemple, un travail au mieux confidentiel est indécent de la part d’un personnage qui brigue les plus hautes fonctions.
    Les manifestants d’hier avaient voté pour le chevalier blanc qui promettait de boucler le bec aux manants syndicalistes , permettant ainsi d’enrichir les plus riches afin d’appauvrir les pauvres.
    Atteints du syndrome de « dissonance cognitive », ils ne peuvent admettre la défection et la culpabilité de leur candidat, bien que sachant pertinemment qu’il a perdu toute crédibilité.

    Je déplore également et trouve indécente cette exhibition de drapeaux tricolores. La droite extrême et l’extrême droite ont pris en otage et ringardisé notre emblème national.
    Tu as raison Jean Marie, tout cela n’est malheureusement qu’une histoire de gros sous.

    1. J.J.

      Inquiétant ce fripon aux allures erdognesques !

      Erratum : Inquiétant ce fripon aux allures erdoganesques !
      Excusez moi, l’indignation m’égare !

    2. bernadette

      @J.J,

      Si le champ syndicaliste réagi,
      qu’elles en sont les propositions pour les présidentielles 2017 pour ceux qui restent c’est à dire le peuple (exit Hamon et Macron)
      Bonne journée

  2. pc

    En regardant C dans l’air presque tous les jours en ce moment, je me suis en effet plusieurs fois demandé pourquoi la question du financement des divers candidats n’est jamais évoquée, alors que le dépassement de Sarkozy a fait la une pendant de longs mois.
    Le Pen et Fillon sont visés pour des histoires de fric, mais personne ne demande d’où sort l’argent de leur campagne.
    Et Macron qui sort de nulle part d’où vient son argent?
    Tout à coup, à la veille d’une nouvelle élection, amnésie totale sur le sujet alors qu’il s’agit quand même du pognon des citoyens.
    Il serait pourtant simple de demander à tous les candidats de détailler jour après jour l’origine de leur fonds.

  3. LAVIGNE Maria

    Nous sommes nombreux a être écoeurés par le comportement du bon chrétien de la Sarthe. Il a répété que tout cela est légal ? De qui se moque t’il ? Depuis 1988, ils encaissent de l’argent public indûment, en faisant profiter ses enfants aussi et non pas pour faire un travail parlementaire mais pour écrire un livre dont les bénéfices iront directement dans sa poche.
    La manifestation du Trocadéro, avec ses intégristes, ne laisse présager rien de bon .
    L’orgueil d’un homme, sa suffisance, soutenu par des corrompus risque de mener notre pays dans le mur. Tout çà pour le fric qui leur permet de vivre grassement sur la bête, le peuple qui n’en peut plus de souffrir.

  4. Baillet Gilles

    Le pognon n’explique pas toujours toutes les prises de position politiques. Une candidature à la présidentielle c’est aussi une affirmation idéologique qui justifie d’aller jusqu’au bout de sa démarche.

    1. J.J.

      Aller jusqu’au bout de la démarche, c’est pour le candidat filou, son ego démesuré et surtout éviter les dégâts consécutifs à ses démêlés avec la justice.
      Pour ce qui est du pognon, il a déjà démontré qu’il sait comment s’en procurer.

      Ça me rappelle Panurge qui avait, selon Rabelais : « soixante et trois manières de se procurer de l’argent, dont la plus honnête était par manière de larcin furtivement fait… »

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